Dans une longue série de posts rédigés en vidéos diffusées pendant trois jours sur Instagram, Valérie Carpentier est revenue sur ce qu’elle décrit comme une “addiction aux stimulants” (dont l’Adderall, un médicament couramment utilisé pour les troubles déficitaires de l’attention).
La chanteuse espère aider “les gens à se sentir moins seuls” en parlant honnêtement et ouvertement de son problème.
Regroupés sous un onglet intitulé Get Sober, les communiqués forment un appel à l’aide et témoignent d’une réelle volonté de s’en éloigner.
Photo courtoisie du compte Instagram @valeriecarpentierofficiel
La chanteuse de 28 ans explique avoir voulu enregistrer son expérience et montrer, dans une sorte de journal, “combien de temps il faut pour être à nouveau normal et bien”.
“Pour ceux qui veulent m’entendre chanter, je me dis que ça reviendra”, confie-t-il dans une vidéo.
Elle explique aussi qu’elle trouve difficile de voir un professionnel de la santé pour l’aider à se remettre de sa dépendance et qu’il est plus facile de voir quelqu’un pour lui prescrire des médicaments.
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La chanteuse n’hésite pas à parler “d’addiction”, un problème qu’elle dit combattre depuis plusieurs années.
“Il y a quelques semaines, j’ai décidé de jeter ma prescription d’Adderall dans les toilettes”, a-t-elle écrit. Pour en finir une bonne fois pour toutes […] Les effets secondaires du médicament avaient ruiné ma vie pendant des années.”
Il parle de paranoïa, d’idées noires, de perte d’appétit et d’insomnie.
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Qu’est-ce qu’Adderall ?
Pharmacien et vulgarisateur scientifique, Olivier Bernard explique que l’Adderall est un médicament prescrit par un médecin dans un contexte médical pour traiter le trouble déficitaire de l’attention. Il ajoute que le risque de dépendance est faible lorsqu’il est utilisé à faible dose, comme prescrit par les médecins.
“Nous prescrivons tous la dose la plus faible possible”, dit-il. Personnellement, si un patient était venu me voir et m’avait dit que j’avais des effets secondaires aussi graves, je ne l’aurais jamais laissé dans cet état.
Le pharmacien explique que le potentiel addictif d’Adderall peut survenir lorsque le médicament est utilisé à fortes doses. “Le potentiel de dépendance, c’est quand son utilisation va au-delà du cadre médical. Les personnes ayant déjà souffert d’addiction ne doivent pas se voir prescrire ce médicament car il s’agit d’une amphétamine qui agit comme un stimulant.
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Pour rester mince
Dans une vidéo, Valérie Carpentier avoue également prendre des amphétamines pour rester mince. “Je vais devoir faire de l’exercice et bien manger pour rester mince”, dit-elle, ajoutant qu’elle sait que ce qu’elle dit semble terrible.
Elle explique que cette décision “extrêmement difficile”, d’arrêter de prendre le médicament “dinde froide” (du coup), est la meilleure décision qu’elle ait jamais prise dans sa vie. Elle dit ressentir des émotions mitigées : de la honte à la peur, en passant par le soulagement et “la gratitude d’avoir enfin ouvert les yeux”.
La chanteuse du Cap-de-la-Madeleine dit que c’est sa participation à l’émission Big Brother Célébrités qui lui a fait prendre conscience de son problème. “My Wake up call”, écrit celui qui a dû quitter l’émission seul avant la fin de l’émission.
Valérie Carpentier, contactée par mail par Le Journal, a préféré décliner la demande d’interview. Elle explique qu’elle a choisi de livrer son histoire à travers des histoires Instagram pour des raisons d’authenticité.
“Je ne veux pas faire de bruit, je veux être sobre et dire ce que je vis, sans filtre. En gros : je m’aide moi-même et, on ne sait jamais, ça finira peut-être par aider quelqu’un”, a-t-elle écrit.
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