L’hôpital a toutefois affirmé qu’il n’était, à ce stade, “au courant d’aucune utilisation malveillante” de ces données volées, avec lesquelles les pirates tentent de les faire chanter. Cet hôpital situé au sud de Paris, qui assure une couverture santé à près de 700 000 habitants des régions, a été victime d’une cyberattaque le 21 août avec une demande de rançon de 10 millions de dollars.

L’Anssi et la CNIL ont été confisquées

Ses logiciels métiers, ses systèmes de stockage ou encore son système d’information sur les admissions des patients étaient devenus inaccessibles. L’hôpital a alors porté plainte et saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). L’enquête, ouverte par le parquet de Paris et confiée aux gendarmes du Centre de lutte contre la délinquance numérique (C3N), est en cours. L’Autorité nationale de sécurité et de défense des systèmes d’information (Anssi) est également confisquée. Mais “malgré ces mesures et cette réactivité, des pirates ont tout de même réussi à s’infiltrer dans des données personnelles, y compris des données de santé”, a déploré mardi l’hôpital dans son communiqué. “A ce stade, hormis les prélèvements, nous ne connaissons pas la nature exacte des données concernées, ni l’identité de toutes les personnes concernées”, a-t-il précisé, parlant de “travaux d’identification” en cours et assurant “l’investissement total”. détectées, ces personnes seront informées en recevant des “notifications individuelles de violation de données”.

Une vague de cyberattaques

Après l’attentat, l’hôpital, dont les urgences reçoivent habituellement 230 personnes par jour, a lancé un plan d’urgence appelé “plan blanc” pour assurer la continuité des soins. Il fonctionnait à mi-vitesse, mais vendredi dernier, il a montré des signes de progrès. Ainsi, les équipes travaillent sur la sécurité du système d’information. “L’accès au courrier électronique” et “l’accès Internet filtré” devraient bientôt être assurés, a expliqué vendredi l’hôpital. Une vague de cyberattaques vise le secteur hospitalier français et européen depuis environ deux ans. En 2021, l’Anssi a enregistré en moyenne un incident par semaine dans un établissement de santé en France.