La Ligue des champions n’avait jamais vu le nouveau Stade-Vélodrome plein à cause des travaux – entre 2011 et 2014 – et des portes fermées pour cause de Covid-19, en 2020-2021… Le public marseillais attend depuis longtemps cette heure de gala . Mardi 13 septembre, 63 000 spectateurs – la fourchette fixée par le club qui a stoppé la billetterie – ont vu l’OM s’incliner (0-1) face à l’Eintracht Francfort, dernier vainqueur de la Ligue Europa. Malgré son effectif partiellement renouvelé, son entraîneur – Igor Tudor – finaliste de la compétition en 2003 (avec la Juventus Torino) et ses excellents débuts en Ligue 1, le club phocéen reste englué dans la malédiction qui l’affecte dans la plus haute compétition européenne de football. Battu à Londres par Tottenham Hotspur (0-2) une semaine plus tôt, Marseille a infligé à Francfort sa seizième défaite en dix-sept rencontres de Ligue des champions. Et il parie déjà sur ses chances d’atteindre les KO au printemps. À lire aussi Marseille-Francfort : maladroitement, les Phocéens ont de nouveau été défaits en Ligue des champions
Le match s’est déroulé dans une ambiance tendue. Après quelques accrochages entre supporters la veille du match, la journée a été plutôt calme dans la ville. L’énorme force policière – près de 600 policiers déployés dans le centre et autour du stade – a évité les dérives effrayantes. Réunis dans un espace précis, la place de la Joliette, à quelques kilomètres du Vélodrome, les 3 300 supporters allemands ont été transportés dans une trentaine de bus jusqu’au stade. Aucun incident grave. Une seule fois dans leur galerie, les choses ont mal tourné. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône a fait état d’une série de saluts nazis à l’UEFA. Et les CRS ont utilisé des gaz lacrymogènes avant de s’ériger en barrière entre les Allemands et les Marseillais. A une heure du coup d’envoi, les deux corners marseillais étaient déjà pleins pour empêcher la puissante colonie de Francfort de remporter le challenge du bruit.

Payet, l’ombre des grandeurs passées

La confrontation n’était pas seulement vocale. Au fur et à mesure que les joueurs s’échauffaient, le coin nord et les tribunes adverses échangeaient des feux d’artifice. Un feu d’artifice à la fois dangereux et inacceptable dans une enceinte sportive, a recommencé en milieu de seconde période puis en fin de match. Un supporter allemand a été hospitalisé après avoir été touché par des fumigènes et trois membres des forces de sécurité ont été blessés. On sait désormais qu’Igor Tudor est un homme de conviction. Et mardi soir, il avait probablement réussi. Malgré l’absence de Marcel Mbeba et Samuel Guigou, deux de ses défenseurs centraux les plus utilisés depuis le début de la saison, l’entraîneur croate de l’OM n’a pas changé son système de défense à trois. Comme promis la veille, Tudor a relancé l’Argentin Leonardo Balerdi, mais catastrophique face à Lille trois jours plus tôt. Il vous reste 48,97% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.