BUREAU MARTIN / AFP Dès la rentrée 2022, les restaurants du Crous Bretagne facturent le beurre aux élèves. (photo indicative) VIE ÉTUDIANTE – Un beurre très salé. Depuis la rentrée, les restaurants du Crous Bretagne facturent un supplément aux élèves pour le beurre ou le pain, rapporte le journal Ouest France dans son édition de ce mercredi 13 septembre. La colère fait rage à travers Breton alors que les étudiants sont frappés par une inflation galopante. Déjà en juin, le directeur général du Crous de Rennes-Bretagne annonçait la couleur : “La rentrée 2022 se déroulera dans un contexte sans précédent de difficultés d’approvisionnement et de contraintes financières et environnementales”, écrit-il dans sa lettre de motivation. Dès lors, peu avant l’été, la régie a adopté une carte remaniée et des prix revus, poursuit Le Télégramme, un autre journal breton. Les étudiants ont en effet pu constater que les prix ont sensiblement augmenté. Désormais, le menu se compose d’une entrée, d’un plat et d’un dessert et tout dépassement est facturé à l’étudiant. Par exemple, pour une entrée supplémentaire, c’est 60 centimes. Quant aux desserts ou au fromage, c’est 80 centimes. Les fruits sont facturés 30 cents par unité. Le pain et le beurre deviennent également payants et coûtent 50 cents chacun.
Limitation de la viande et du poisson
Ce ne sont que des sous, bien sûr, mais pour un étudiant ne payant que 1 euro pour son repas, ces suppléments alourdissent rapidement la facture. D’autant que les boursiers n’ont droit qu’à un seul repas à 1 € par service, au lieu de deux habituellement. Le principal syndicat étudiant de Rennes 1, Union Pirate, explique que ces augmentations peuvent représenter une dizaine d’euros par mois, une somme non négligeable pour les plus précaires.
Les élus du Syndicat Pirate au CROUS se sont opposés à cette politique tarifaire destinée à transmettre…
— Union Pirate – Rennes 1 (@UnionPirateR1)
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Outre les prix, les étudiants déplorent également les choix sur les menus, qui ont été fortement réduits. En raison du manque d’approvisionnement, les plats de viande ne sont servis que deux fois par semaine et une seule fois pour le poisson. Le problème, selon les étudiants interrogés par Le Télégramme, c’est que les alternatives végétariennes proposées ne sont pas assez conséquentes.
Les syndicats étudiants sont en première ligne pour signaler cette hausse des prix et des menus réduits. Pour l’Union Pirates interrogée par Le Télégramme : “Ce n’est pas aux étudiants de payer le fait que l’Etat ne donne pas plus de moyens au Crous.” L’organisation a même occupé le tribunal administratif.
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