• Lisez aussi : Près d’un million de Canadiens souffriront de démence d’ici 2030, selon une étude • Lisez aussi : La moisissure dans sa maison provoque la maladie d’Alzheimer C’est ce qu’a dû subir Patricia Gilbert, désormais totalement dépendante de ses proches. En mars 2017, lors d’un rendez-vous avec son neurologue à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Patricia Gilbert révélait à notre journaliste Harold Gagné qu’elle souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis quelques mois. Cela fait 5 ans depuis son diagnostic et sa santé s’est fortement détériorée. “Elle ne peut plus marcher, elle ne voit presque plus”, explique Normand Audet, soignant et époux de Mme Gilbert. “Ils sont là physiquement, mais nous ne pouvons plus nous parler comme avant.” Elle reconnaît encore son amant, avec qui elle partage sa vie depuis 25 ans et qui s’occupe constamment d’elle à la maison, avec l’aide d’une préposée du CLSC qui les aide 22 heures par semaine. « J’ai un sentiment d’abandon qui est toujours là », explique Normand qui dit qu’il est hors de question de placer sa douce moitié dans un CHSLD. Il y a environ 5 ans avec Patricia, ils ont participé à une conférence de presse en faveur de l’aide médicale à mourir précoce. Les personnes désireuses et capables de consentir pourraient signer un document autorisant cette assistance lorsqu’elles sont inaptes et malades. “Ils vont tomber malades et leur santé se détériore, ça ne fait rien pour faire souffrir les gens”, déplore M. Audet. Le gouvernement du Québec a adopté un projet de loi à cet effet, mais la loi se fait attendre depuis longtemps. “J’ai fait le choix que je n’aurais pas la maladie d’Alzheimer à ce stade”, explique Sandra Demontigny, qui milite pour l’adoption de cette loi et souffre également de la maladie d’Alzheimer. “Ce que je veux, c’est avoir une assistance médicale pour mourir”, a-t-il déclaré. “Puisque je vais avoir du mal à reconnaître mes proches, surtout mes enfants, c’est ce que je veux.”