Afin d’anticiper les perturbations majeures attendues dans les aéroports en raison d’une grève des contrôleurs aériens vendredi, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé mardi 13 septembre aux compagnies aériennes de “réduire de 50% les horaires des vols pour cela”. jour », « en France métropolitaine et [en] à l’étranger”. Malgré la mise en place d’un service minimum et la demande de précaution visant à réduire le trafic, “des annulations de vols et des retards importants sont attendus sur l’ensemble du territoire”, prévient la DGAC dans un communiqué. Elle invite donc “les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à demander à leur compagnie aérienne de connaître le statut de leur vol”. Ce préavis de grève a été émis par l’Association nationale des contrôleurs aériens (SNCTA). Le syndicat, majoritaire des contrôleurs aériens, a souligné qu’il avait décidé dans ce mouvement social de réclamer une augmentation de salaire et d’exprimer son inquiétude “sur le niveau actuel de l’inflation ainsi que sur les futurs recrutements”.

Effets possibles sur le trafic européen

“Alors que le projet de loi de finances 2023, en cours d’élaboration, arrive au Parlement en octobre, l’absence de garanties de la DGAC et des pouvoirs publics est inacceptable”, souligne le SNCTA, dans un communiqué publié sur son site internet. L’avis a été maintenu après des “discussions conciliatrices”, au cours desquelles “aucune réponse [n’a été] portée par la DGAC et les pouvoirs publics” à ses revendications, ce qui constitue un “défi à la profession”, selon le syndicat. En plus de la journée d’action de vendredi, le SNCTA a annoncé le dépôt d’un “deuxième avis, du mercredi 28 septembre au vendredi 30 septembre 2022”. Lire notre décryptage : L’article est destiné à nos abonnés Logistique, hôtellerie, BTP… La grande pénurie de main-d’œuvre à travers l’Europe
Selon la mobilisation, le mouvement social pourrait avoir des implications pour l’ensemble du trafic aérien européen. L’administration française a indiqué qu’elle travaillait “avec l’opérateur de réseau européen (Eurocontrol) pour proposer aux compagnies aériennes des mesures de contournement de l’espace aérien national”. Interrogée vendredi par l’Agence France-Presse sur l’ajustement de son dispositif, Air France a promis de “communiquer[it] son horaire de vol pour ce jour-là dès que possible et mettra à jour[it] les passagers concernés individuellement ». Cette décision des contrôleurs aériens intervient deux mois après une série de grèves ayant frappé le personnel de l’aéroport, notamment à Roissy – Charles-de-Gaulle. Au début des vacances d’été, ces manifestations se sont soldées par l’annulation préventive de centaines de vols à la demande de la DGAC. Là aussi, les grévistes réclament des augmentations de salaire dans un contexte d’inflation galopante et d’embauches pour de meilleures conditions de travail. Le monde avec l’AFP