C’est l’une des mesures proposées par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale : l’imposition d’un certain nombre d’heures de travail pour pouvoir percevoir le Revenu de solidarité active (RSA), qui atteindra 598 € par mois en septembre. Le ministère du Travail proposera plusieurs zones de test pour cette mesure controversée.
Une expérience de réinsertion des allocataires
Dix secteurs d’emploi vont faire l’objet d’une expérimentation d’un RSA en échange de 15 à 20 heures de travail, selon Le Point, auquel s’est exprimé lundi 12 septembre le ministre du Travail Olivier Dussopt. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la réforme initiée par le ministre autour des huit chantiers pour atteindre le plein emploi. Une réforme visant la réinsertion des allocataires : “Il est de la responsabilité des pouvoirs publics d’accompagner les allocataires du RSA vers l’emploi”, explique Olivier Dussopt. Selon le site du ministère, “Moins de 50% des allocataires bénéficient aujourd’hui d’un accompagnement de Pôle Emploi. La réforme du RSA vise ainsi à donner à 2 millions de personnes une dignité et une voie d’émancipation par le travail.”
Bénévoles entre les chefs de département
Le département des Bouches-du-Rhône aimerait faire partie des zones expérimentales, selon sa présidente Martine Vassal dans un entretien à BFMTV. En Ardèche, le président Olivier Amrane entend imposer la semaine de travail de 10 heures dans diverses entreprises aux deux tiers des allocataires du RSA, alors que le tiers restant est jugé trop “fragile”, selon France Bleu. En cas de refus, le RSA sera retiré, mais les bénéficiaires recevront 200 € supplémentaires le premier mois en cas d’acceptation. S’ils réussissent à être embauchés sur un contrat d’au moins un an, ils percevront également le RSA du premier mois d’embauche.