Législation fin de vie : le sujet est sensible et la volonté d’Emmanuel Macron d’ouvrir le débat à l’Assemblée, réelle. Il l’a confirmé lundi 12 septembre, lors d’une rencontre avec l’Association de la presse présidentielle, tout en rappelant sa volonté de lancer une conférence citoyenne en amont des débats parlementaires, qui débuteront en octobre. Une décision “extrêmement sage”, estime le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guerini, ce matin sur France Info, et une rencontre qui permettra d’”éclairer les concitoyens” et de “préparer le consensus”. Côté opposition, Marine Le Pen a déjà déclaré ce matin sur France 2 qu’”il n’y a pas besoin de loi”. Lire aussi Euthanasie, suicide assisté : le débat sur la fin de vie commence “Ce sont des affaires qui touchent à la maison”, a déclaré à l’Assemblée le président du groupe de l’Assemblée nationale. “S’il faut prendre des décisions, c’est au peuple français de les prendre”, a-t-elle poursuivi, défendant plutôt “le médiateur d’un référendum”. Et de poursuivre : “En ce qui me concerne, je suis contre. Nous avons une loi bien faite, la loi Claeys-Leonetti, et nous ne devons pas aller au-delà. Sur Sud Radio, Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, considère cette assemblée de citoyens, “une pipe”. “On sait où Emmanuel Macron veut aller, il a même parlé du modèle belge qui, à mon avis, est l’un des pires.” Le sénateur estime que “la loi doit protéger les plus vulnérables”. “Je ne voudrais pas que les gens de demain, qui sont au crépuscule de leur vie et qui disent être un fardeau pour leurs proches, demandent la mort. Ce serait horrible. Et de conclure : « Il faut accompagner ceux qui vont mourir jusqu’au bout. Nous n’avons pas assez de ressources en soins palliatifs, ce qui est le point de basculement. » A gauche, Clémentine Autain se dit “très sceptique” sur l’idée d’une assemblée citoyenne. “Emmanuel Macron essaie de contourner l’Assemblée nationale”, a-t-il tranché dans LCI. Avant de préciser que “pouvoir mourir dignement” est une “idée d’une grande modernité”. “Il est temps d’orienter le large débat et de prendre de nouvelles décisions pour ouvrir cette possibilité de mourir dignement de manière très encadrée. Toute la difficulté est de trouver les conditions qui permettront d’y parvenir, a conclu le député de Saint-Saint-Denis.