• À lire aussi : Pourquoi l’assassin de Thomas Audet a-t-il été libéré ? Cette première journée a été marquée par le témoignage des parents du petit garçon. Sylvain Audet et Sarah-Ève Larouche ont divorcé alors que leur enfant avait « 6 ou 7 mois », selon le père. La mère avait la garde complète. Le bambin a été retrouvé en arrêt cardiaque dans sa chambre vers 9 heures du matin. Sa mère a été réveillée par son mari de l’époque en panique. Quelques semaines plus tôt, Mme Larouche avait été rencontrée par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), qui lui avait posé des questions sur l’environnement de Thomas et la nature de certaines blessures. Le bambin s’était déjà cassé les jambes après être tombé d’un bac à jouets. Trois semaines avant le décès, la mère avait en main une note d’un médecin lui enjoignant de ne pas fumer en présence de Thomas, qui souffrait de problèmes bronchiques. « Je n’ai pas compris pourquoi le signalement », a témoigné d’une voix neutre Mme Larouche, expliquant qu’elle n’avait pas réalisé à quel point la fumée secondaire peut être nocive pour un enfant. Le coroner Kamel lui a laissé entendre que la DPJ était là “pour aider les parents, pour les outiller pour qu’ils soient meilleurs”. Sarah-Ève Larouche répond qu’elle s’en rend compte maintenant. “Je sais aujourd’hui que j’aurais pu être meilleur avec le temps”, a-t-il déclaré. Le grand-père de Thomas, André Simard, a témoigné avec émotion. “Chaque fois que je parle de Thomas, c’est dur”, a-t-elle déclaré en quittant la salle d’audience. J’ai hâte de lire le rapport du coroner, afin que nous puissions enfin découvrir la vérité.” Vingt-deux témoins comparaîtront devant Me Kamel, dont des intervenants de la DPJ qui ont travaillé sur le dossier. Toutefois, l’identité de ces personnes sera protégée par une interdiction de publication. “Le but de cette enquête n’est pas d’identifier les responsables au niveau civil et pénal, a-t-elle rappelé dans son allocution d’ouverture. Au contraire, l’ensemble du processus nécessite une coopération afin de faire la lumière et de rechercher la vérité sur les circonstances entourant les décès et les facteurs qui ont contribué à ces décès, dans le but de prévenir la répétition de décès similaires. A la fin du témoignage de la mère, le coroner a indiqué que c’était “la voix de Thomas” pour expliquer sa mort. “Profitez de ce triste événement pour avancer dans la vie”, a-t-il conseillé.