L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signalé mardi 13 septembre des affrontements frontaliers à grande échelle qui ont fait la mort de soldats azerbaïdjanais. “Mardi à 00h05 (2005 GMT), l’Azerbaïdjan a lancé un bombardement intense, avec de l’artillerie et de l’artillerie lourde, contre des positions militaires arméniennes en direction des villes de Goris, Sotk et Jermuk”, a-t-il dit. Ministère de la Défense. Il a déclaré dans un communiqué que l’Azerbaïdjan utilisait également des drones. Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé l’Arménie d’”actions subversives à grande échelle” près des zones frontalières de Dashkesan, Kelbajar et Lachin, ajoutant que ses positions militaires “ont essuyé des tirs, y compris des mortiers de tranchées”. “Il y a des victimes parmi les militaires (azerbaïdjanais)”, a-t-il dit, sans donner de détails. Les Etats-Unis, qui se sont dits “extrêmement préoccupés” par les attentats signalés, ont appelé lundi, par l’intermédiaire de leur secrétaire d’Etat Anthony Blinken, à l’arrêt immédiat des combats.
Deux guerres, les années 1990 et les années 2020
Des coups de feu fréquents ont été signalés le long de la frontière partagée par les deux pays hostiles depuis la fin de la guerre de 2020 entre Erevan et Bakou au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh. La semaine dernière, l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir tué l’un de ses soldats lors d’une fusillade transfrontalière. En août, Bakou a déclaré avoir perdu un soldat et l’armée du Karabakh a déclaré que deux de ses soldats avaient été tués et plus d’une douzaine blessés. Les voisins ont mené deux guerres – dans les années 1990 et 2020 – sur la région du Haut-Karabakh, une enclave de l’Azerbaïdjan habitée par des Arméniens. Six semaines de combats à l’automne 2020 ont fait plus de 6 500 morts et abouti à une trêve négociée par la Russie. Dans le cadre de l’accord, l’Arménie a cédé des pans de territoire qu’elle contrôlait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2 000 casques bleus russes pour superviser la fragile trêve. Lors de pourparlers négociés par l’Europe à Bruxelles en mai et avril, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan ont convenu de “faire avancer les discussions” sur un futur traité de paix. Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh se sont séparés de l’Azerbaïdjan lorsque l’Union soviétique s’est effondrée en 1991. Le conflit qui a suivi a fait environ 30 000 morts.