L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signalé mardi 13 septembre des affrontements frontaliers à grande échelle qui ont fait la mort de soldats azerbaïdjanais lors de la dernière flambée de violence entre les deux pays hostiles. « Mardi à 00h05. [22 h 05 en France], l’Azerbaïdjan a lancé un bombardement intensif, avec de l’artillerie et des armes à feu de gros calibre, contre les positions de l’armée arménienne en direction des villes de Goris, Sotk et Jermuk”, a déclaré le ministère arménien de la Défense. Il a déclaré dans un communiqué que l’Azerbaïdjan utilisait également des drones. Pour sa part, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a accusé l’Arménie d’”actions subversives à grande échelle” près des zones frontalières de Dashkesan, Kelbajar et Lachin, ajoutant que ses positions militaires “ont essuyé des tirs, y compris des mortiers de tranchées”. “Il y a des victimes parmi les militaires [azerbaïdjanais] “, a-t-il dit, sans donner de détails. Les États-Unis se sont dits “extrêmement préoccupés” par les attaques signalées, appelant à la fin immédiate des combats lundi.

Tirs fréquents

Des coups de feu fréquents ont été signalés le long de leur frontière commune depuis la fin de la guerre de 2020 entre Erevan et Bakou au sujet de la région contestée du Haut-Karabakh. La semaine dernière, l’Arménie a accusé l’Azerbaïdjan d’avoir tué l’un de ses soldats lors d’une fusillade transfrontalière. En août, Bakou a déclaré avoir perdu un soldat et l’armée du Karabakh a déclaré que deux de ses soldats avaient été tués et plus d’une douzaine blessés. Les voisins ont mené deux guerres – dans les années 1990 et 2020 – sur la région du Haut-Karabakh, une enclave de l’Azerbaïdjan habitée par des Arméniens. Lire aussi Au Haut-Karabakh, plusieurs morts dans une nouvelle tension entre combattants azerbaïdjanais et arméniens
Six semaines de combats à l’automne 2020 ont fait plus de 6 500 morts et abouti à une trêve négociée par la Russie. Dans le cadre de l’accord, l’Arménie a cédé des pans de territoire qu’elle contrôlait depuis des décennies et Moscou a déployé quelque 2 000 casques bleus russes pour superviser la fragile trêve. Lors de pourparlers négociés par l’Europe à Bruxelles en mai et avril, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan ont convenu de “faire avancer les discussions” sur un futur traité de paix. Les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh se sont séparés de l’Azerbaïdjan lors de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Le conflit qui a suivi a fait environ 30 000 morts. Le monde avec l’AFP