Posté à 16h10
Julien Arsenault La Presse
Premier opérateur privé mondial de ce type d’avions militaires, Top Aces vient de remporter son premier grand contrat d’entraînement aérien avec un concurrent américain, le plus gros dépensier de la défense au monde. Basé à Montréal le long de la Transcanadienne, le spécialiste des services d’instruction au combat compte déjà parmi ses clients les militaires canadiens et allemands. “Ce sont des années d’investissement pour nous”, déclare Erin Black, responsable des communications d’entreprise. C’est grand pour nous. Cela ouvre probablement des portes à autre chose que de montrer à d’autres pays ce que nous pouvons faire. » Les 26 chasseurs Top Aces F-16, qui ont été achetés par l’armée israélienne, se retrouveront dans deux bases : Eglin, en Floride, et Luke, en Arizona. À partir du mois prochain, ils camperont dans le rôle de combattants pour les pilotes américains du F-35 – l’avion de chasse construit par Lockheed Martin présenté comme le plus avancé sur le plan technologique – ainsi que du F-22. Pour l’entreprise fondée par d’anciens pilotes militaires en 2000, ce contrat représente l’aboutissement d’un long processus. En 2019, l’entreprise était l’une des sept sélectionnées pour un contrat-cadre d’une valeur pouvant atteindre 6,4 milliards de dollars. Les meilleurs As ont réussi à obtenir leur part du gâteau. “On en parlait depuis longtemps et ça se réalise enfin”, dit Mme Black. Si le contrat permet aux Top Aces de croître, les avantages se feront sentir au sud de la frontière. Aux deux bases américaines, la compagnie aura besoin de pilotes, de mécaniciens et d’ingénieurs. Les États-Unis ont décidé de rejoindre la liste des pays qui sous-traitent le rôle d’adversaire, ce qui réduit les coûts en plus de fournir des heures de formation plus productives à ses pilotes. Au Canada, Top Aces avait un contrat de 480 millions avec la Défense nationale canadienne. Pour les énergies renouvelables, l’accord pourrait atteindre 1,4 milliard d’ici 2031. Top Aces compte actuellement environ 380 employés – dont environ 160 au Québec – répartis à travers le Canada, les États-Unis et l’Allemagne. Les effectifs de l’entreprise vont gonfler grâce à ce nouveau contrat. Mme Black, cependant, n’a pas quantifié l’ampleur de l’embauche prévue. L’entreprise compte la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) parmi ses actionnaires. L’empoissonnement du Québec est estimé entre 50 et 100 millions, selon son plus récent rapport annuel.
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780 milliards de dollars US Il s’agit du budget militaire estimé aux États-Unis pour l’exercice 2022 Source : Gouvernement des États-Unis
Source : Gouvernement des États-Unis