Evenepoel, le plus grand talent après Hinault et Merckx ? Tour d’Espagne Le coup de cœur d’Evenepoel du prochain TDF ? “C’est le Mbappé du vélo… mais il a encore une case à cocher” IL Y A 9 HEURES
Froome et l’autre nerd
Richard Carapaz (Giro 2019, 26 ans), Egan Bernal (Tour 2019, 22 ans), Tao Geoghegan Hart (Giro 2020, 25 ans), Tadej Pogacar (Tour 2020 et 2021, 21 et 22 ans), Jai Hindley (Giro 2022, 26 ans), Jonas Vingaard (Tour 2022, 25 ans) et enfin Remco Evenepoel (Vuelta 2022, 22 ans). Voilà pour le palmarès en Italie, en France et en Espagne pour les trois ans des moins de 26 ans. A noter qu’aucun de ces hommes n’avait triomphé auparavant, et qu’aucun de ceux qui avaient ouvert leur palmarès auparavant n’avait gagné depuis. Chris Froome, Geraint Thomas, Simon Yates, Tom Dumoulin, Nairo Quintana, Vincenzo Nibali, autant de noms qui ont disparu des rayons. Et même Primoz Roglic, plus grand vainqueur que les autres et donc exception à la règle, est venu plus tard au cyclisme. Assez dit, assez écrit, qu’une nouvelle génération casse les codes, il faut aussi noter qu’elle le fait en gagnant. Si Mathieu van der Poel et Wout van Aert, au sommet de leur charisme, s’inscrivent toujours un peu au-dessus de la mêlée, dans les matchs de trois semaines, avoir plus de 26 ans n’est plus une condition préalable à la victoire. Au contraire!
Un podium de la Vuelta historiquement jeune
Prenez cette Vuelta. Son podium, composé de Remco Evenepoel (22 ans), Enric Mas (27 ans) et Juan Ayuso (19 ans) présente une moyenne d’âge historique puisqu’il fallait remonter à… 1908 pour en trouver un pareil ! Sur le Tour de France, le trio Petit-Breton, Faber et Passerieu totalise 23 ans et 148 jours, soit seulement 15 de plus que celui de 2022. Et dans le Top 10 de cette statistique, le “cousin” le plus proche de la Vuelta 2022 n’est autre que celle du Giro 1963 ! Autrement dit, si les temps changent. Evenpoel, Aguiso, Almeida, Arensman, Rodriguez, O’Connor, Hidley sont sept des dix premiers qui ont 26 ans et moins. Remco Evenepoel, au centre, et à gauche d’Enric Mas, à droite de Juan Ayuso Crédit : Getty Images On pourrait dire que le Tour d’Espagne, à la fois le moins difficile et le moins prestigieux des trois, est le plus susceptible de faire briller les jeunes. Est vrai. N’est-ce pas là que nous avons rencontré Tadej Pogacar ? Mais la liste susmentionnée des gagnants du grand tour de 2019 prouve que les jeunes tireurs font également leur marque ailleurs. Ils n’attendent plus que les “anciens” leur accordent gentiment de l’espace, ils prennent toute la lumière, sans demander leur repos.
Merckx, Hinault ou Ullrich étaient rares
Pas question ici d’oublier que d’autres avant Bernals, Pogacar et Evenepoel ont triomphé dans les plus grandes courses du monde en tant que très jeunes adultes. Eddy Merckx, Bernard Hinault et Laurent Fignon ou plus tard Jan Ullrich et Alberto Contador ont également gagné tôt dans le cyclisme, mais ils ont été des cas fréquents sinon isolés, du moins rares. Plus qu’un vent de jeunesse, Evenepoel, Bernal, Pogacar et les autres offrent une cure de jeunesse au peloton mondial. Et l’hymne national belge a été joué pour Evenepoel Cela va-t-il durer ? Par définition, les jeunes d’aujourd’hui seront les vieux de demain, ou d’après-demain pour les plus chanceux d’entre eux. Seront-ils poussés par d’autres coureurs encore plus jeunes ? Juan Ayuso (19 ans), Cian Uijtdebroeks (19 ans), Lenny Martinez (19 ans), Leo Hayter (21 ans) ou d’autres ? Possible. La grande professionnalisation des catégories jeunes dans le cyclisme permet aujourd’hui à ces gamins d’accéder au monde des adultes déjà prêts et donc capables d’exprimer leur potentiel sans attendre le biberon. Peu importe les noms, le cyclisme est entre de bonnes mains. Tour d’Espagne Valverde, les adieux touchants d’une légende de la Vuelta IL Y A 19 HEURES Tour d’Espagne De pilote arrogant à pilote survolté : la folle évolution d’Evenepoel IL Y A 20 HEURES