Le djihadiste français, qui est l’un des dix accusés du procès, a été sorti de sa cellule alors qu’il n’envisageait pas de comparaître à cette audience de procédure, selon ses avocats. Quelques minutes après le début de l’audience, vers 09h30 (07h30 GMT), il a voulu quitter le box. “La façon dont vous nous traitez est injuste”, s’est-il plaint dans le discours du président. Il a évoqué les conditions de comparution dans des box individuels fermés et vitrés, par rapport aux « cages » des avocats de la défense et limitant les possibilités de communication selon eux. Plusieurs avocats prévoyaient lundi d’appeler à sa “démolition”. Lundi matin, les neuf accusés qui devaient comparaître ont tous été sortis de prison (le dixième, présumé mort en Syrie, est jugé par contumace). Mais plusieurs ont immédiatement critiqué ces boîtes après leur comparution devant le tribunal. “On est comme des chiens ici”, a tonné le Tunisien Sofien Ayari, complice de l’évasion d’Abdeslam, en tapant du poing sur le mur de sa loge.

Trois accusés restent

Alors qu’il avait initialement émis le souhait de rester, Salah Abdeslam, arborant une fine barbe et un polo rayé bleu et blanc, a changé d’avis en voyant Mohamed Abrini, Sofien Ayari et d’autres co-accusés être conduits hors de leur box. . Il a lancé au président: “Je sais que ce n’est pas votre décision, ces boîtes”, mais à cause de cela, “le procès commence de manière injuste”. “La plupart des accusés ne veulent pas comparaître, je vais les rejoindre aussi” dans les cellules du bâtiment de justice, a-t-il ajouté. Seuls trois accusés ont accepté de rester. Le 22 mars 2016 au matin, deux djihadistes se sont fait exploser à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem et un troisième une bonne heure plus tard dans le métro de la capitale européenne. Bilan : 32 morts et plus de 340 blessés. Dans ce procès devant Bruxelles, les débats ne devraient pas s’ouvrir avant octobre. Mais une audience préliminaire devait régler lundi plusieurs questions de procédure, à savoir déterminer l’ordre de comparution des témoins qui se succéderont au barreau, par anticipation jusqu’en juin 2023.