“Nous allons supprimer cette taxe de production en deux tranches, en 2023 et 2024”, a déclaré le ministre à propos de la LCI, ajoutant que “nous le ferons en deux tranches pour équilibrer nos finances publiques”. “En 2023, il y aura une baisse de quatre milliards des taxes à la production”, a-t-il assuré. CVAE rapporte actuellement environ le double. Toutefois, Bruno Le Maire a tenu à rassurer les chefs d’entreprise sur l’engagement qu’ils avaient pris. “Cette trajectoire en deux étapes sera intégrée au budget 2023 afin que toutes les entreprises, en particulier les industries qui me tiennent tant à cœur, aient l’assurance que cette taxe à la production sera bel et bien abolie en 2024”, a-t-il ajouté. La possibilité d’étaler la suppression de la CVAE sur deux ans a été évoquée jeudi par le journal Les Echos. Le ministère des Comptes publics n’a pas voulu commenter l’information à l’époque, mais ne l’a pas démentie.

Vive réaction du Medef

La perspective de cet écart a provoqué la vive réaction du mouvement patronal en France (Medef). “On ne comprendrait pas que la CVAE soit une variable d’ajustement budgétaire à l’heure où les entreprises souffrent aussi de l’inflation, de l’intensification de la concurrence internationale et doivent aussi investir dans la décarbonation”, a déclaré lundi aux Echos le numéro deux du patronat. organisation, Patrick Martin. La suppression de la CVAE en 2023 a été annoncée début juillet par la Première ministre, Elisabeth Borne, dans son discours de politique générale. Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Pouvoir d’achat : le gouvernement n’exclut pas d’impliquer les entreprises
Bruno Le Maire a également une nouvelle fois pris la défense du crédit d’impôt recherche (CIR), un allègement fiscal souvent critiqué pour s’écarter de l’objectif de financement de la recherche par les entreprises, estimant qu’il “rend attractif notre pays” et “contribue à améliorer l’innovation et l’investissement dans l’innovation ». Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Inflation, pouvoir d’achat : Bruno Le Maire veut rester en ‘politique d’offre’
Le monde avec l’AFP