Avec un seul joueur de plus de 26 ans et beaucoup de talent, les Italiens ont mis fin à la domination polonaise de cette compétition, après les titres de 2014 et 2018, et ont confirmé leur titre européen l’an dernier, déjà dans le Saucer (traduction littérale de Spodek) de Katowice. Ils renouent également avec le glorieux passé planétaire de leurs aînés, The Phantoms, ayant titré 3 fois de suite en 1990, 1994 et 1998. C’est pourtant l’autre capitaine, Bartosz Kurek, qui a donné le ton en début de rencontre, enchaînant les attaques musclées et permettant à la Pologne de remporter le match aller au rythme des « raz, dwa, trzy » (un, deux, trois en polonais) scandé par le public. Rien ne semblait pouvoir arrêter le rouge et blanc du meilleur joueur de la Coupe du monde 2018, qui a entamé le deuxième set avec un cinglant 3-0.
Le deuxième set : le tournant du match
Mais en fin de deuxième set, les Italiens ont su resserrer le jeu au bon moment, remportant 3 points d’affilée à 20-20 pour prendre une avance de 23-20 puis égaliser le match. Malgré le dernier tour encore en jeu, les Polonais ont fini par casser, comme vaincus, à l’image de ce point perdu 20-17, où aucun des trois joueurs n’a vomi pour relancer le ballon. Les Italiens se sont déchaînés par leur victoire en quart de finale face à la France (3-2), championne olympique à Tokyo il y a un an, et n’avaient pas encaissé de défaite face à la Slovénie en demi-finale (3-0).
La jeunesse au pouvoir
Cette équipe prend son envol, portée par sa passion, sa jeunesse – un seul joueur a plus de 26 ans – et l’ambition de renouer avec son glorieux passé. Emmenés par leur pépite de 20 ans, Alessandro Michieletto, son coéquipier receveur-attaquant Daniele Lavia et le tireur d’élite Yuri Romano, ils ont complètement renversé la vapeur contre les Polonais. A ces attaquants il faut aussi ajouter le passeur et capitaine de l’équipe : Simone Giannelli, incontestablement la meilleure joueuse de cette finale, sous les yeux de l’entraîneur de Ferdinando De Giorgi, passeur des « Apparitions ». Ce jeune équipage s’est envolé vers une victoire inattendue : après avoir atteint la finale de la Coupe du monde, un exploit qu’ils n’avaient pas réalisé depuis 1998, ils ont remporté le quatrième titre de leur histoire.