Sorti en 2009 et développé par feu Relic Entertainment, Space Marine est un jeu de combat au corps à corps et de tir à la troisième personne qui a suivi une autre série de titres, également développée par Relic, qui a renforcé sa franchise d’attrait dans un contexte général, au-delà du tour par tour. des jeux de stratégie qui vous ont pratiquement donné envie de sortir la feuille de calcul Excel. Après les deux premières éditions de Dawn of War, excellents jeux de stratégie en temps réel, on change de style pour se glisser dans la peau de Titus, capitaine du chapitre des Ultramarines, qui est envoyé sur la planète Graia, assiégée par des hordes d’Orks, pour défendre un Titan, une machine de guerre géante. Pour parvenir à son but, Titus, épaulé par deux frères du même chapitre, aura fort à faire : après tout, les Orcs sont souvent innombrables et cette monstrueuse attaque planétaire ne fait pas exception. Ce sont donc des centaines, voire des milliers d’ennemis qu’il faudra tuer voire abattre. Car s’il est possible de ne s’en tenir qu’aux armes à feu de l’Imperium, qui sont horriblement meurtrières en elles-mêmes, le jeu finira par nous forcer à nous battre au corps à corps avec les monstres verts aux crocs acérés. Qui voudrait se priver, après tout, de la possibilité d’utiliser la tronçonneuse la plus emblématique, une épée dont la lame a été remplacée par les dents acérées d’une tronçonneuse ? Et avec la mêlée vient la possibilité d’empiler des combos et, surtout, de regagner une vie précieuse. Quand on dit que le jeu impose ce genre d’affrontements… Bref, entre les lourdes mitrailleuses, les bolts, dont la munition a la taille de petits obus, et qui éclatent facilement la tête de nos ennemis, et ces monstres sanguinaires dont il faut soigneusement éviter les attaques avant de les tuer, chassant généralement nos lame d’épée tronçonneuse dans l’estomac, ou écraser leur tête avec notre marteau psychique, les batailles Space Marines deviendront rapidement accablantes… et c’est tant mieux. D’autant plus qu’une certaine tournure des événements, aux deux tiers du parcours, compliquera encore plus les choses. Au-delà des tripes et des explosions, il faut aussi rendre à César ce qui lui est dû : l’univers Space Marine, où l’on incarne déjà un super-soldat dont la taille approche les trois mètres, est absolument gigantesque. Cela s’applique au nombre d’ennemis que nous devons combattre, mais aussi à la taille du paysage et à l’immensité des villes dans lesquelles nous devons combattre. Dès le début du jeu, par exemple, il faut récupérer un canon de défense planétaire tombé aux mains des Orks. Le canon en question, qu’on imagine de grande taille en le voyant de loin, pendant quelques instants, est en réalité si puissant que chaque ogive tirée, qui est énorme en elle-même, ébranle les murs et provoque un formidable souffle. Un autre exemple; Pour se rapprocher de l’endroit où sont fabriqués les fameux Titans que nous devons défendre, il faut prendre un train et traverser un pont géant, ce qui nécessitera plusieurs minutes de trajet, même lancé à très grande vitesse. Cela dit, Space Marine n’est pas un jeu parfait. D’abord, que ce soit en raison des ressources matérielles de l’époque, ou d’un choix de développeur, le titre a été café pendant longtemps, très longtemps. Bien sûr, une planète industrielle endommagée par la bataille ne ressemblera pas à un paradis tropical, mais entre un couloir au sol métallique et un autre, il est difficile de croire que les gens de Relic n’ont pas copié-collé des parties du jeu. Autre problème, qui dit que le jeu d’action et la caméra à la troisième personne, dit qu’il y a des risques assez élevés de rester coincé derrière un mur, et donc d’essayer frénétiquement de s’en sortir avant que des ennemis opportunistes n’en profitent pour nous tuer. On aurait aussi fait des enchaînements avec le QTE, ces touches à appuyer rapidement, à certains moments, pour atteindre un objectif. Que voulez-vous, c’était la fin du début des années 2000 et il faut croire que les développeurs étaient convaincus de l’utilité du truc (ça n’a jamais servi). Heureusement, ces défauts ne suffisent pas à faire de Space Marine un jeu raté ou un jeu ennuyeux. Et heureusement pour les fans de la boucherie stellaire, le capitaine Titus, qui était en grande difficulté à la fin du premier match, sera de retour pour le second, qui devrait sortir relativement peu de temps après une interruption forcée de plus d’une décennie. . En attendant, Space Marine reste tout à fait jouable, voire carrément jouissif. Un classique à revisiter. Espace Marine Fabricant : Relic Entertainment Editeur : THQ Plateformes : Windows, PlayStation 3, Xbox 360 (testé sur Windows/Steam) Interface disponible en français