Piège n°1 : “Evenepoel fait mal quand il y a des gros pourcentages”

Tour d’Espagne Merci Remco : la Belgique est de retour au sommet du cyclisme mondial HIER A 22:38 C’est l’un des pièges dont nous avons le plus entendu parler à propos de Remco Evenepoel. Peu importe qu’il ait remporté la Clasica San Sebastian lors de sa première saison en 2019, le scénario (sorti sur le plat) signifiait que personne ne le voyait comme une référence. Et en 2022 il n’a pas contribué à changer longtemps cette impression avec des échecs à Antenas del Maigmó (3 km à 10%) dans le Tour de la communauté de Valence, Carpegna (6 km à 9,9%) à Tirreno-Adriatico ou sur les pentes de Krabelin (4 km à 10,5%) dans le Tour du Pays Basque. Mais le Belge a mis les points sur les «i» en Espagne en août. Evenepoel a fait le show, Meintjes l’essentiel : le synopsis de la 9e scène D’abord remportant la Clasica San Sebastian pour la deuxième fois, enlevant cette fois tous les favoris de leurs bouvillons à Erlaitz (4km à 10%) avant de s’imposer de 2 minutes. Mais surtout en étant le meilleur des favoris dans l’étape la plus “Vueltaesque” du Tour d’Espagne. A Praeres, sur une montée de 3,8 km à 13%, le Belge ne se contente pas de doubler ses rivaux : il les détruit ! Son plus proche concurrent à l’arrivée, Juan Ayuso (UAE) a terminé en 34”, Mas (Movistar) en 44”, Roglic (Jumbo-Visma) – pourtant l’un des spécialistes du genre – a été repoussé à 52” . Si certains avaient encore des doutes, ils sont perdus.

Piège non. 2 : “Evenepoel manque d’explosivité”

Lorsqu’il est arrivé chez les professionnels, le constat était saisissant : si le Belge n’arrivait pas seul, il ne pouvait pas gagner et il le savait. “Je me souviens de ma première année en tant que pro, j’étais toujours dernier dans ce genre de sprints», déclarait-il en mai lors du Tour de Norvège après une arrivée en petit comité. Mais, là encore, Remco Evenepoel a évolué depuis son retour de blessure. Le Belge n’est pas – et ne sera jamais – un « sprinter » comme Mais Valverde a acquis une explosivité impressionnante. Lancé à 150 mètres de la ligne, Evenepoel s’impose pour la 3e fois en Norvège On l’a vu pour la première fois à Liège-Bastogne-Liège, où sa giclée impressionnait dans son attaque que personne ne pouvait suivre. Cependant, là où Evenepoel a vraiment stupéfié son monde, c’est quand il a commencé à gagner au sprint. Si dépasser Gesink et Mas sur l’Alto del Piornal n’était pas surprenant, nous avons été beaucoup plus surpris de le voir constituer un petit groupe au Tour de Norvège, devant un coureur comme Tobias Johannessen (Uno-X) au sprint plat . . “Je suis assez surpris car je pense que ce n’est que ma première victoire au sprintdit-il alors. Mais ces derniers temps, je travaille de plus en plus sur cet aspect et maintenant ça porte ses fruits.Supprimer un nouveau point faible.

Piège non. 3 : “Evenepoel n’est pas un grimpeur”

C’est sans doute le piège le plus injuste qui a chassé le prodige belge. Ce n’est pas un pur grimpeur, c’est certain, et il ne le sera jamais. C’est trop complet pour ça. Mais ses échecs en haute montagne, Tre Cime di Lavaredo dans la course Adriatica Ionica 2019, Passo Giau dans le Giro 2021 ou encore la Moosalp dans le Tour de Suisse en juin dernier ont soulevé des questions sur sa capacité à grimper en haute altitude. , dans de longues passes. Donc ça a marché. “Je me suis entraîné pour ça tout l’été, juillet et aoûta-t-il assuré lors de la première journée de repos de la Vuelta. A Livigno, j’ai dormi à 2500, 3000 m d’altitude et je me suis entraîné au sommet. J’ai préparé avec beaucoup d’altitude, on sait que c’est bon pour moiDe toute évidence, ils savent. Mas et Roglic attaquent mais Evenepoel résiste : résumé de l’étape 15 La préparation et le travail du Belge ont porté leurs fruits puisque Evenepoel a parfaitement géré le choc lors du week-end de la Vuelta en haute montagne. Cela a certes donné du temps, en partie lié à sa chute deux jours plus tôt, mais le miracle de Quick-Step Alpha Vinyl a parfaitement limité la casse, notamment dans la Sierra Nevada (23 km d’ascension et arrivée à 2507 m), ne donnant que 36” à Mas où il avait perdu 56” contre Fuglsang et Grosschartner mais surtout 13” contre Küng en Suisse en juin et, plus loin, 1’31” contre Padun-D. Quintana-B. Hermans-Caicedo en 2019. Le développement est sensible, linéaire et une marge semble encore exister.

Piège non. 4 : “Evenpol est très nerveux dans le match”

Combien de fois a-t-on vu le Belge s’énerver rapidement, après une passe d’un adversaire ? On se souvient de son geste de frustration aux Championnats d’Europe l’an dernier, battu par Colbrelli après avoir raté la grande majorité des relais. Ou sa nervosité sur l’étape des pistes blanches du Tour d’Italie. Sans oublier son arrogance parfois, comme lorsqu’il se dépoussière l’épaule après son succès sur Pico Blanco dans le Tour de Burgos 2020, comme pour dire “trop ​​facile”. Encore une fois, cela a changé. “Il est devenu plus adulte, plus mature“, a déclaré Patrick Lefevere, responsable de Quick-Step Alpha Vinyl, après Tirreno-Adriatico. Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl) roule avec Enric Mas (Movistar) au volant, à la Vuelta 2022 Crédit : Getty Images Face à la pression du maillot rouge, d’être le leader d’un Grand Tour que les Belges rêvent de gagner depuis 44 ans, il a fait preuve d’un sang-froid inébranlable. Il ne s’est jamais fâché, même lorsque les circonstances ont pu l’y pousser (Mas refusant de rouler avec lui dans la 6e, chute dans la 12e scène, échec dans la 14e). Était-il censé suivre Mas la dernière semaine ? Il a collé à la roue de l’Espagnol et n’a jamais cédé pour suivre les autres pilotes. Comme s’il connaissait cette situation depuis le début. A force de travailler sur tous ses points faibles, Remco Evenepoel finit presque par n’en avoir aucun. Une vraie merveille. Y compris le travail. Tour d’Espagne Evenepoel, Sainte Annonciation HIER A 15:27 Tour d’Espagne Dumoulin 2015, ou le souvenir que Navacerrada peut tout changer 09/09/2022 à 22:44