Publié à 15h58
                Hugo Pilon-Larose La Presse             

« Je ne le connais pas », a rapidement déclaré dimanche M. Legault, précisant qu’il ne lui avait pas parlé samedi, lorsqu’il a été élu chef conservateur, et qu’il n’était pas au courant de son horaire. En pleine campagne électorale au Québec, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) prend donc du recul par rapport au Parti conservateur du Canada (PCC). En septembre 2021, lors de la dernière élection fédérale, M. Legault déclarait que « les nationalistes québécois qui veulent que la nation québécoise ait plus de pouvoir doivent se méfier de trois partis : le Parti libéral, le NPD et le Parti vert ». Il disait alors que l’ancienne chef conservatrice Erin O’Toole avait une bonne approche pour le Québec. Lors de son élection samedi à la tête des conservateurs, M. Poilievre a félicité le Québec pour sa “résistance au wokisme”. François Legault ne voit pas cette déclaration comme un appel à la faveur. En septembre dernier, le premier ministre sortant avait qualifié son adversaire de la solidarité Gabriel Nadeau-Dubois du Québec de “réveillé”. Ce dernier avait répondu que M. Lego se comportait comme un “monarque” qui expulse du Québec ceux qui ne pensent pas comme lui. Le chef de la CAQ n’envisage plus d’utiliser ce mot à l’avenir, devenu chargé dans le débat politique au Québec comme ailleurs. « Vous vous souvenez quand j’ai utilisé le mot ‘réveillé’ avec M. Nadeau-Dubois, qui m’appelait par un autre nom. Si c’était à refaire, je ne le ferais pas. Je n’ai pas l’intention de poursuivre la définition et la position du wokisme », a-t-il déclaré dimanche. « Sur le moment, je peux être impulsif. Je n’aurais pas dû faire ça”, a-t-il conclu.