Dans un entretien téléphonique avec M. Macron, Vladimir Poutine a attiré l’attention sur “les attaques régulières de l’Ukraine contre les sites de la centrale électrique de Zaporijia, y compris le déversement de déchets radioactifs, qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques”, selon un communiqué du Kremlin. Le président russe a également informé son homologue français des “mesures prises par les experts russes pour assurer la sécurité de l’usine et a souligné la nécessité de faire pression sur les autorités de Kiev pour qu’elles cessent immédiatement les bombardements visant l’usine”. Les deux dirigeants ont également exprimé leur volonté de “coopérer de manière dépolitisée sur la situation autour de la centrale de Zaporijia, avec la participation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)”, selon le communiqué. L’interview a eu lieu à l’initiative du président français, selon le Kremlin. Au cours de la conversation téléphonique, Vladimir Poutine a de nouveau dénoncé les livraisons d’armes occidentales au régime de Kiev, qui, selon lui, sont utilisées pour « bombarder massivement les infrastructures urbaines des villes du Donbass », un bassin minier de l’est de l’Ukraine. Les deux dirigeants se sont déjà entretenus par téléphone le 19 août au sujet de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Située dans le sud de l’Ukraine et contrôlée par les forces russes, cette usine, la plus grande d’Europe, a été bombardée à plusieurs reprises ces dernières semaines, Moscou et Kyiv se rejetant mutuellement la responsabilité des frappes. Cette situation a fait planer le spectre d’une catastrophe majeure similaire à celle de Tchernobyl en 1986. Dimanche, l’Ukraine a annoncé l’arrêt du sixième et dernier réacteur en activité de la centrale de Zaporijia, affirmant qu’il était nécessaire de le refroidir.