1 À quoi peut-on s’attendre pour les prochains jours ?

Les températures pourraient approcher des niveaux records pour la saison lundi après-midi dans le sud-ouest de la France. Le mercure pourrait approcher lundi “36, 37 ou 38°C dans certaines zones, en Gironde ou dans les Landes”, détaille sur franceinfo Florian Hortala, météorologue à Météo France. Dans le sud-ouest, les températures devraient être comprises entre 30 et 35°C dans une deuxième zone jusqu’aux franges de la Bretagne, puis entre 25 et 30°C dans le reste du pays et même un peu plus bas vers le nord-est. Point culminant de la forte #chaleur : Températures remarquablement élevées pour la deuxième décade de septembre à partir de ce dimanche et surtout demain #lundi dans le #Sud-Ouest. ⚠️⛈ Canicule de courte durée Orageuse s’aggravant à partir de mardi, notamment dans le sud du pays. pic.twitter.com/19kkEfcOyG — Météo-France (@meteofrance) 11 septembre 2022 La canicule devrait disparaître rapidement, mais ensuite stagner en Méditerranée avec “des conséquences catastrophiques pour les écosystèmes”, a rappelé sur Twitter le climatologue Christophe Cassou. Dans les terres “nous aurons une aggravation orageuse pour mardi avec une légère instabilité et surtout une aggravation mercredi avec un fort risque de tempêtes autour de la Méditerranée”, poursuit Florian Hortala. Un autre déclassement orageux devrait s’étendre de la Bretagne à l’Alsace, en passant par le Bassin parisien. Au fil de la semaine, les températures devraient se rapprocher des niveaux saisonniers. “Les températures devraient baisser à partir de mercredi-jeudi dans le nord et dès le week-end prochain dans le sud, rapporte Florian Hortala. Dans le nord, nous avons une baisse de température le week-end avec une moyenne de 8°C le matin et 19 l’après-midi. .

2 Quelles seront les conséquences sur les précipitations ?

Il est difficile d’être précis plusieurs jours avant les phénomènes orageux, mais “la circulation atmosphérique sera très favorable à de très fortes précipitations”, estime le climatologue Christophe Cassou. Météo France a également diffusé une mise en garde sur la page d’accueil de son site Internet pour éviter “de fortes pluies et des orages parfois violents cette semaine”. “Les pluies qu’on va trouver autour de la Méditerranée sont le résultat d’un phénomène assez typique. Dans ce type d’épisode, on a des pluies très fortes et en très grande quantité en quelques heures”, explique Florian Hortala. Le météorologue met en garde plusieurs départements qui devraient être particulièrement touchés, comme l’Hérault, le Gard, l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône ou le Vaucluse.

3 Comment expliquer ces phénomènes ?

Quant au pic de chaleur, c’est une “situation assez typique, avec une dépression d’air bloquant l’Ouest du pays depuis les côtes françaises et espagnoles, et cela apporte un flux d’air chaud du Sud”, explique Florian Hortala. Cette petite dépression correspond également à l’ex-tempête tropicale Danielle, qui vient de traverser l’Atlantique. La spécificité de cette #PlumeDeChaleur vient de son lien avec la dynamique tropicale, car la petite dépression de la Péninsule Ibérique qui la crée correspond à l’ex-cyclone #Danielle effectuant sa transition tropicale-extratropicale – Christophe Cassou (@ cassouman40) 10 septembre 2022 Ce pic de chaleur attendu et ses conséquences sont-ils de nouvelles preuves du changement climatique ? “Avant les années 2000, ça n’aurait pas donné des températures aussi élevées, le contexte du réchauffement nous permet d’avoir un record. Se retrouver avec ces masses d’air chaud qui donnent des températures de 36, 37 ou 38°C, ce n’est pas normal, ” répond-il. Florian Hortala. Les intempéries qui risquent encore de toucher la France cette semaine sont aussi indirectement liées au réchauffement climatique. “Un climat plus chaud augmente le transport d’humidité dans les systèmes météorologiques (nos pompes), ce qui intensifie les phénomènes humides, explique le chercheur Christophe Cassou sur Twitter. L’humidité (+7% par degré) se traduit par une intensification similaire pour les précipitations extrêmes (…), augmentant la gravité du risque d’inondation ».