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D’immenses tables décorées en bleu-blanc-rouge, une scène ornée d’un drapeau tricolore géant et un accueil aux cris d’« Eric Président » : le traditionnel « rendez-vous des amis d’Eric Ciotti » avait des allures de démonstration de force, trois mois avant la élection de son parti présidentiel. Son principal adversaire, le 3 décembre, sera le patron des sénateurs LR, Bruno Retai, soutenu par de nombreux élus. Samedi, Eric Ciotti a également tenu à afficher son soutien : les députés Eric Pauget et Michèle Tabarot, le président des nouveaux LR, Guilhem Carayon, le maire de Cannes, David Lisnard… Lire aussi : Article destiné à nos abonnés A LR, retour à la jeunesse sans faste avant la nomination du président du parti en décembre
Mais il l’a rappelé lors d’une conférence de presse : « Les militants décideront. “Et il a assuré qu’il aura leur ‘confiance’, forte pour la mobilisation dans la fédération des Alpes maritimes, redevenue la première de France avec 3.500 adhérents.

“Autorité, Liberté, Identité, Travail”

Pour un cadre LR, “l’élection se jouera sur deux facteurs : la réputation, et là, Ciotti écrase le match, et la capacité à faire des cartons”. Samedi après-midi, à Levens, une table était dressée à l’entrée du Grand Pré pour recueillir les inscriptions à la fête, et chaque spectateur trouvait un bulletin d’adhésion dans son assiette, avant le dîner en plein air au son d’un orchestre. Déjà l’an dernier, le nombre d’adhérents avait été déterminant dans les éliminatoires LR. Eric Ciotti a rappelé la surprise de son inclusion en finale à l’époque : « Peu de gens auraient prédit le résultat. Je fais confiance au bon sens des militants. » Lors de cette élection, le député entend défendre une feuille de route “fidèle et claire”, avec une boussole de “pouvoir, liberté, identité, travail”, alors même qu’il a voulu élargir son message à l’économie, prônant une baisse d’impôts “de au moins 125 milliards d’euros en cinq ans ».

Le risque de fuite d’Horizons

Certains dans LR craignent une ligne trop musclée, qui pourrait effrayer les élus et sympathisants du mouvement Horizons d’Edouard Philippe. Eric Ciotti étouffe l’argument : « Nous avons déjà perdu 90 % des électeurs qui ont voté pour Sarkozy en 2017. » Pour lui, « la droite républicaine est forte parce qu’elle s’assume, elle ne se plie pas au politiquement correct. C’est peut-être pour cette raison que nous avons freiné la pression en faveur de formations politiques plus à droite. » Lire aussi : L’article est destiné à nos abonnés Emmanuel Macron et Les Républicains, partenaires privilégiés
Face au risque de “disparaître” de sa famille politique, il tord la métaphore médicale, prônant non pas “l’homéopathie” mais une “thérapie de choc” avec “un vrai travail de rupture”. S’il prend la tête de LR, il entend « désigner dès début 2023 le candidat aux prochaines élections présidentielles », affichant déjà son favori : Laurent Wauquiez. Le monde avec l’AFP