• À lire aussi : La CAQ veut faire de Québec une deuxième métropole • Lire aussi : Deuxième semaine de campagne électorale : le rapport de nos experts D’ici 2022-2023, le déficit atteindrait 7,69 milliards de dollars, contre 6 milliards de dollars dans le rapport préélectoral approuvé par le vérificateur général publié le mois dernier. L’an prochain, le solde après versement au FDG serait dans le rouge à 5 milliards de dollars, alors que le déficit en 2023-2024 était de 1,27 milliard de dollars dans le rapport préélectoral. La CAQ vise toujours un retour à l’équilibre budgétaire en 2027-28, alors que le solde budgétaire, l’année précédente, aurait été négatif de -2,1 milliards de dollars en 2026-27, après une contribution au FDG. « Nous sommes le seul parti qui présente un plan crédible de retour à l’équilibre budgétaire », a affirmé François Legault. Comme annoncé en début de campagne électorale, la coalition québécoise promet des baisses d’impôt totalisant 7,5 milliards de dollars. En excluant ces revenus dont l’État serait privé, les coûts supplémentaires prévus par le parti de François Legault s’élèvent à 22 milliards de dollars. La CAQ s’attend à ce que ces réductions d’impôts, combinées à d’importants investissements de 3 milliards de dollars dans la 5G et le mobile, génèrent une croissance économique plus importante que prévu le mois dernier. “Nous sommes convaincus que nous pouvons dépasser les attentes des économistes”, a écrit le ministre des Finances sortant Eric Girard dans le document décrivant le cadre budgétaire de son parti pour les quatre prochaines années. M. Girard prévoit une croissance totale des revenus de 3,3 milliards de dollars entre 2024 et 2027. En conséquence, les éventualités seraient réduites de 1 milliard de dollars annuellement pour les deux derniers exercices de la période. Les réserves pour compenser les risques financiers seront donc de 8 milliards de dollars, au lieu des 10 milliards de dollars mentionnés dans le rapport préélectoral. Les grands projets d’infrastructures dans lesquels la CAQ veut se lancer coûteront cher. Le parti de François Legault compte bonifier encore une fois le Plan des infrastructures du Québec (PQI). De 142,5 milliards de dollars dans le dernier budget, il passera à 150 milliards de dollars, soit 7,5 milliards de dollars de plus. L’amélioration de l’offre de soins privés qui serait remboursée par la Carte Soleil ne serait pas sans coût : dès 2024-2025, 5 millions de dollars seront dépensés annuellement en raison de l’augmentation du nombre d’actes médicaux pratiqués hors du réseau public. À la fin du mandat, l’impact budgétaire sera de 15 millions de dollars. Alors que les cadres financiers du Parti québécois et du Parti conservateur du Québec attendent – ​​François Legault les appelle jusqu’à jeudi, avant le premier débat – le chef de la CAQ n’a pas manqué de critiquer les plans déjà révélés par Dominique Anglade et Gabriel Nadeau-Dubois . “Ce n’est pas le moment de jouer au cow-boy avec l’argent du Québec”, a déclaré le chef de la CAQ. Contrairement au PLQ, la CAQ a constitué des réserves de 8 milliards de dollars, a entre autres précisé M. Legault. Rappelons que le Parti libéral propose des promesses totalisant 41 milliards de dollars sur cinq ans, ce qui augmenterait la dette de 5 milliards de dollars. Dominique Anglade repoussera également de sept ans le retour au déficit zéro. Québec solidaire, qui puiserait 4,43 milliards de dollars dans la poche des plus riches et 4,6 milliards de dollars chaque année à la fin du premier mandat dans les revenus des grandes entreprises, suspendrait les versements au Fonds des générations, ce qui augmenterait le ratio dette/PIB à 44 %, contre 42 % aujourd’hui.
Pour François Legault, la clé est le ratio de la dette au PIB.
“C’est nous qui réduisons le plus la dette en pourcentage du PIB, et puis c’est important parce que nous laissons cette dette là à nos enfants, donc c’est vraiment une question d’équité intergénérationnelle”, a déclaré le chef de cuisine. . Le cadre fiscal “qui est le plus grave, c’est que QS ajoute 32 milliards de dollars à la dette pour financer les infrastructures… Tout mettre sur la carte de crédit de nos enfants”, a déploré M. Legault. – Un financement stable des grandes missions de l’Etat avec une augmentation des dépenses de santé de 4,5% et de 3,5% d’éducation et d’enseignement supérieur. – Augmenter de 7,5 milliards de dollars les investissements publics dans les infrastructures et maintenir les versements au Fonds des générations à près de 3,0 milliards de dollars annuellement. – Poursuivre la réduction du poids de la dette nette par rapport au PIB pour atteindre 31% en 2032-33. – Rendre facultative la cotisation au Régime de rentes du Québec (RRQ) pour les travailleurs de 65 ans et plus afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre, qui pourrait représenter jusqu’à 3 000 $ par année. Le chef libéral a critiqué le cadre économique de la CAQ samedi après-midi, affirmant que la CAQ conduirait le Québec à «l’austérité». « CAQ invente des revenus basés sur absolument rien d’autre que ce vent. Et les chiffres sont importants », a-t-il déclaré lors d’une très longue marche à la fête des moissons de Magog. “Non seulement il y a des déficits, mais ils ne parviennent pas à réduire le ratio de la dette au PIB comme nous le pouvons.” Dominique Anglade affirme que la révision des programmes prévue par la CAQ de François Legault conduira à des politiques d’austérité. “Réviser le programme, c’est la même chose que des coupes. C’est l’austérité CAQ qui nous est annoncée, avec des coupures de 1,5 milliard. Où vont-ils couper ? se demande Mme Anglade. Le chef a également ridiculisé la réduction des versements au Fonds des générations inclus dans le régime de la CAQ afin de financer leurs engagements et ultimement réduire les déficits. “Cela hypothèque l’avenir de nos enfants”, a-t-il déclaré.
“Ce cadre fiscal est excellent… pour 1990”, a ironisé le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. “C’est un cadre financier d’une autre époque, pour un homme d’une autre époque”, a-t-il ajouté.
Le leader solidaire s’est également étonné de ne voir aucune mention du changement climatique.
Comme son adversaire libéral, M. Nadeau-Dubois estime que le plan CAQ entraînera plus ou moins de coupes à long terme. « On connaît ces partis, des partis comme les libéraux, comme la CAQ. Quand des déficits sont promis, qu’arrive-t-il ensuite? C’est de la frugalité”, a-t-il dit.
Le cadre budgétaire de QS, déposé hier, ne prévoit pas de déficits, mais pour y parvenir, le parti suspend tous les versements au Fonds des générations.
En collaboration avec Patrick Bellerose