L’Ukraine vit aujourd’hui le 200ème jour de guerre. Kyiv revendique, samedi 10 septembre, des percées sur le front sud et confirme la reprise de Koupyansk, à l’Est. Cette ville clé est située sur les routes de ravitaillement militaires russes. Ce succès ukrainien pourrait affecter de manière significative la capacité de Moscou à fournir et à fournir un soutien logistique efficace à ses positions sur le front de l’Est. L’armée ukrainienne a reconquis environ “2.000 kilomètres de territoire” depuis début septembre, a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. L’état-major des forces armées ukrainiennes a déclaré dimanche qu’il s’agissait de 2 000 kilomètres carrés. L’armée russe a annoncé samedi qu’elle “retirait” ses forces présentes dans les régions de Balakliïa et d’Izium, dans l’est de l’Ukraine, où Kyiv fait état d’avancées, afin de les “regrouper” près de Donetsk, plus au sud. Dans la région séparatiste, la situation est “difficile”, a reconnu samedi le leader séparatiste pro-russe Denis Pouchiline. Selon les informations de l’agence de presse russe TASS rapportées par The Guardian, les habitants des zones occupées de la région de Kharkiv ont été invités à évacuer vers la Russie. Cela “sauvera des vies”, a déclaré l’administrateur de la zone installée à Moscou, Vitaly Gadchev. Les négociations avec Moscou sont actuellement impossibles car “personne ne croit” les autorités russes, a déclaré vendredi le président ukrainien lors du forum international annuel de la stratégie européenne de Yalta (OUI) qui s’est tenu à Kyiv. Dans une interview au Journal du dimanche, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a plus directement qualifié Vladimir Poutine de “menteur”. “L’expérience nous a montré que le meilleur terrain de discussion avec Poutine est le champ de bataille”, a-t-il déclaré. Selon un site d’information ukrainien, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a évoqué l’idée de reprendre les pourparlers de paix lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky jeudi dans la capitale ukrainienne. Le Premier ministre ukrainien Denis Chmykhal a exprimé samedi ses regrets face à “l’attitude passive” du Fonds monétaire international (FMI), s’inquiétant des “retards” dans l’examen par ce dernier de la demande d’aide de l’Ukraine. L’Ukraine a demandé au FMI en août un nouveau programme d’aide alors que son économie, durement touchée par l’invasion russe, risque de se contracter de plus de 30 % cette année. La ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock est arrivée samedi dans la capitale ukrainienne pour une visite surprise pour “montrer” que l’Ukraine “peut compter” sur le soutien de Berlin, a indiqué son ministère. L’Allemagne continuera à soutenir Kyiv “aussi longtemps que nécessaire, avec la livraison d’armes, avec un soutien humanitaire et financier”, assure Mme Baerbock, citée dans un communiqué de ses services. Il s’agit de sa deuxième visite à Kyiv depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février.

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