• Lire aussi : Vote campus : QS retire le tract incitant les étudiants à changer d’adresse • À lire aussi : La Ville de Québec menace de saisir deux immeubles Éric Duhaime pour impôts impayés • Lire aussi : Proposition de « changement d’ère » : ça marche politiquement ? D’ici 2022-2023, le déficit atteindrait 7,69 milliards de dollars, contre 6 milliards de dollars dans le rapport préélectoral, approuvé par le vérificateur général, révélé le mois dernier. L’an prochain, le solde après versement au FDG serait dans le rouge à 5 milliards de dollars, alors que le déficit en 2023-2024 était de 1,27 milliard de dollars dans le rapport préélectoral. MARC-ANDRÉ GAGNON / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI
La CAQ vise toujours un retour à l’équilibre budgétaire en 2027-28, alors que le solde budgétaire, l’année précédente, aurait été négatif de -2,1 milliards de dollars en 2026-27, après une contribution au FDG. « Nous sommes le seul parti qui présente un plan crédible de retour à l’équilibre budgétaire », a affirmé François Legault. Développement économique Comme annoncé en début de campagne électorale, la Coalition Avenir Québec promet des baisses d’impôts totalisant 7,5 milliards de dollars. En excluant ces revenus dont l’État serait privé, les coûts supplémentaires prévus par le parti de François Legault s’élèvent à 22 milliards de dollars. La CAQ s’attend à ce que ces réductions d’impôts, combinées à d’importants investissements de 3 milliards de dollars dans la 5G et le mobile, génèrent une croissance économique plus importante que prévu le mois dernier. Marc-André Gagnon / Journal de Québec
“Nous sommes convaincus que nous pouvons dépasser les attentes des économistes”, a écrit le ministre des Finances sortant Eric Girard dans le document décrivant le cadre budgétaire de son parti pour les quatre prochaines années. M. Girard prévoit une croissance totale des revenus de 3,3 milliards de dollars entre 2024 et 2027. En conséquence, les éventualités seraient réduites de 1 milliard de dollars annuellement pour les deux derniers exercices de la période. Les réserves pour compenser les risques financiers seront donc de 8 milliards de dollars, au lieu des 10 milliards de dollars mentionnés dans le rapport préélectoral. 7,5 milliards de dollars de plus en PQI Les grands projets d’infrastructures dans lesquels la CAQ veut se lancer coûteront cher. Le parti de François Legault compte bonifier encore une fois le Plan des infrastructures du Québec (PQI). De 142,5 milliards de dollars dans le dernier budget, il passera à 150 milliards de dollars, soit 7,5 milliards de dollars de plus. L’amélioration de l’offre de soins privés qui serait remboursée par la Carte Soleil ne serait pas sans coût : dès 2024-2025, 5 millions de dollars seront dépensés annuellement en raison de l’augmentation du nombre d’actes médicaux pratiqués hors du réseau public. À la fin du mandat, l’impact budgétaire sera de 15 millions de dollars. MARC-ANDRÉ GAGNON / JOURNAL DE QUÉBEC / AGENCE QMI
Alors que les cadres financiers du Parti québécois et du Parti conservateur du Québec attendent – ​​François Legault les appelle jusqu’à jeudi, avant le premier débat –, le chef de la CAQ n’a pas manqué de critiquer les plans déjà révélés par Dominique Anglade et Gabrielle Nadeau -Dubois. “Pas le temps de jouer aux cow-boys” “Ce n’est pas le moment de jouer au cow-boy avec l’argent du Québec”, a déclaré le chef de la CAQ. Contrairement au PLQ, la CAQ a fourni 8 milliards de dollars de réserves, a souligné, entre autres, M. Legault. Rappelons que le Parti libéral propose des promesses totalisant 41 milliards de dollars sur cinq ans, ce qui augmenterait la dette de 5 milliards de dollars. Dominique Anglade repoussera également de sept ans le retour au déficit zéro. Québec solidaire, qui puiserait 4,43 milliards de dollars dans la poche des plus riches et 4,6 milliards de dollars chaque année d’ici la fin du premier mandat, dans les revenus des grandes entreprises, suspendrait les versements au Fonds des Gènes, ce qui augmenterait la dette Ratio /PIB à 44%, contre 42% aujourd’hui.
Pour François Legault, la clé est le ratio de la dette au PIB.
“C’est nous qui réduisons le plus la dette en pourcentage du PIB, et puis c’est important parce que cette dette, on la laisse à nos enfants, donc c’est vraiment une question d’équité intergénérationnelle”, a plaidé le caquistor en chef. Le cadre fiscal “qui est le plus grave, c’est que QS ajoute 32 milliards de dollars à la dette pour financer les infrastructures… Tout mettre sur la carte de crédit de nos enfants”, a déploré M. Legault. « L’austérité CAQ », dit le chef libéral Le chef libéral a critiqué le cadre économique de la CAQ samedi après-midi, affirmant que la CAQ conduirait le Québec à «l’austérité». « CAQ invente des revenus basés sur absolument rien d’autre que ce vent. Et les chiffres sont importants », a-t-il déclaré lors d’une très longue marche à la fête des moissons de Magog. “Non seulement il y a des déficits, mais ils ne parviennent pas à réduire le ratio de la dette au PIB comme nous le pouvons.” Dominique Anglade affirme que la révision des programmes prévue par la CAQ de François Legault conduira à des politiques d’austérité. “Réviser le programme, c’est la même chose que des coupes. C’est l’austérité CAQ qui nous est annoncée, avec des coupures de 1,5 milliard. Où vont-ils couper ? se demande Mme Anglade. Le chef a également ridiculisé la réduction des versements au Fonds des générations inclus dans le régime de la CAQ afin de financer leurs engagements et ultimement réduire les déficits. “Cela hypothèque l’avenir de nos enfants”, a-t-il déclaré.
Un cadre financier d’une autre époque, selon QS “Ce cadre fiscal est excellent… pour 1990”, a ironisé le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois. “C’est un cadre financier d’une autre époque, pour un homme d’une autre époque”, a-t-il ajouté.
Le leader solidaire s’est également étonné de ne voir aucune mention du changement climatique.
Comme son adversaire libéral, M. Nadeau-Dubois estime que le plan CAQ entraînera plus ou moins de coupes à long terme. « On connaît ces partis, des partis comme les libéraux, comme la CAQ. Quand des déficits sont promis, qu’arrive-t-il ensuite? C’est de la frugalité”, a-t-il dit.
Le cadre budgétaire de QS, déposé hier, ne prévoit pas de déficits, mais pour y parvenir, le parti suspend tous les versements au Fonds des générations.
Un aller simple vers l’austérité, dit le PQ Le Parti québécois qualifie le cadre fiscal de la CAQ d’« irresponsable » non pas tant sur la question du déficit que sur celle des baisses d’impôt qui menacent les services publics, selon le chef Paul St-Pierre Plamondon. « Nous réduisons notre capacité à financer nos services publics et c’est un aller simple vers l’austérité », estime M. St-Pierre Plamondon. De plus, le Fonds des générations sert à financer une baisse d’impôt, je ne trouve pas cela responsable. C’est une attaque contre les services publics. » Il rappelle que le Fonds des générations a été créé dans le but de réduire la dette des générations futures. Mais le déficit ne l’inquiète pas. “Il faut regarder le ratio dette/PIB, et ce n’est pas tant le ratio qui m’inquiète”, a-t-il déclaré. La dette elle-même, tant qu’elle est maîtrisée par rapport au PIB, n’est pas tant… que le choix de réduire les impôts qui pourrait nous conduire à un état d’austérité. “Ce que je trouve irresponsable, c’est de réduire les impôts”, a-t-il déclaré. La chef libérale Dominique Anglade a également brandi le spectre de l’austérité, mais pas pour les mêmes raisons que le PQ, puisque son parti a également promis des baisses d’impôt. Il dit notamment que la CAQ ne pourra pas réduire le ratio de la dette au PIB comme le veulent les libéraux. Le Parti québécois est l’un des derniers à présenter son cadre fiscal. Il s’engage à le faire avant le Face à Face de TVA jeudi prochain.

Le cadre financier de la CAQ prévoit également :

– Un financement stable des grandes missions de l’Etat avec une augmentation des dépenses de santé de 4,5% et de 3,5% pour l’éducation et l’enseignement supérieur. – Une augmentation de 7,5 G$ des investissements publics dans les infrastructures et le maintien des versements au Fonds des…