La patronne du circuit a étouffé une adversaire qui avait pourtant des arguments pour la déstabiliser. Agressive et sur le court dès que possible, Swiatek a surtout admiré la perfection de sa transition entre coups offensifs et défensifs. A tel point que ce dernier, s’il n’est pas vainqueur, lui a permis d’être immédiatement réintégré dans l’échange. Dans ces circonstances, Ons Jabeur n’a jamais pu s’en débarrasser définitivement. Parfait dans le jeu de jambes, Swiatek a fait l’effort sur les balles basses de Jabeur en vain. Au lieu de cela, son topspin a pas mal dérangé la Tunisienne, qui n’était pas à l’aise de devoir frapper au-dessus des hanches.
Jabeur rate le début du match
Nerveuse, la Tunisienne a perdu son départ et Sviatek s’est précipitée à la brèche pour s’échapper rapidement 3-0. Immédiatement, c’est elle qui dictait le rythme des échanges. Avec suffisamment de temps pour préparer ses frappes, elle a trouvé les zones qui dérangeaient Jabeur. Ce dernier a riposté pour effacer un break et revenir à 3-2, mais ce n’était qu’un coup de foudre. Sans difficulté, Swiatek a bouclé le premier set en une demi-heure. Le deuxième set semblait être une répétition du premier, avec Swiatek à nouveau 3-0. Mais, anticipant peut-être l’enjeu, la Polonaise s’est étirée et sa balle est subitement moins bien sortie de sa raquette. Jabeur en profite pour se remettre dans le match. Et comment ! Il a breaké et est revenu à 4-4. La dynamique de la rencontre avait changé avec un Jabeur à l’initiative et un Swiatek obligé d’être très solide en défense pour rester au contact.
Swiatek lâche, Jabeur s’est rebellé
Il a donné l’exemple lors du neuvième match, qui a duré plus de huit minutes, où il a sauvé trois balles de break. Jabeur a certainement commis trois erreurs sur ces balles, mais la défense de Swiatek y est pour quelque chose. Quasiment contre le match, la numéro un a pris une première balle de match, mais son revers est sorti des limites. Un bris d’égalité devrait passer. A l’image du décor, Jabeur était le plus entreprenant, mais aussi le moins précis. Alors qu’elle avait pris le mini-break d’ouverture, deux grosses erreurs ont permis à la Pologne de repasser devant (2-1). Jabeur ne céda pas et repartit à l’attaque face à un Swiatek très timide. Elle a même pris les devants (5-4) après un autre revers manqué de son adversaire. Mais au coup suivant, le Polonais décochait un magnifique coup droit sur toute la ligne. Les deux derniers points ont été conclus par des erreurs de Jabeur qui n’ont pas pu empêcher Swiatek de célébrer son troisième titre du Grand Chelem.