Cela faisait six ans que Jean-Mélenchon n’avait pas mis les pieds à la Fête de L’Humanité. L’an dernier, le candidat à la présidentielle est allé voir ses camarades du Parti travailliste belge et les éditions précédentes, pour des excuses dans le Covid-19 alors en colère, “révolutionnaires” et communistes n’étaient plus nombreux rassemblés. Samedi matin, une foule enthousiaste attendait le leader de La France insoumise (LFI), arrivé entouré d’Alexis Corbière, Caroline Fiat et Adrien Quatennens : « Jean-Luc, Jean-Luc ! cria la salle comble.
Le grand retour de Jean-Luc Mélenchon, d’ailleurs, dans son ancien fief de l’Essonne, ce week-end, n’a pourtant pas marqué la fin du conflit avec les communistes… bien au contraire. Assis devant un plateau de fruits de mer, Fabien Roussel avait lancé les hostilités la veille, exprimant un avis mitigé sur le résultat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) aux élections législatives : « Qu’un homme de gauche puisse concevoir un résultat électoral positif où quatre-vingt-neuf députés d’extrême droite entrent à l’Assemblée nationale, c’est oublier nos fondamentaux”, a-t-il commencé devant les journalistes, montrant plutôt “le verre à moitié vide”.
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En effet, l’interprète de “La France des jours heureux” continue de diviser. Avec des marteaux. Comme François Ruffin, il estime que les Nupes ont abandonné les classes populaires urbaines et rurales dans l’abstinence et le Rassemblement national. “Les Français nous parlent d’aides, il faut les écouter”, a-t-il dit. « Je ne suis pas pour une France du RSA et du chômage, je ne veux pas défendre les allocations, les minima sociaux et les revenus de remplacement, mais plutôt un emploi auquel correspond un salaire. Il a également déclaré ne pas “partager” l’offre d’emploi garanti par l’État qui existe dans le programme présidentiel de La France insoumise.
“Ce vocabulaire n’est pas le mien”
Ces propos ont été découverts par des responsables de LFI dans la presse, quelques heures après avoir été accueillis presque chaleureusement au pavillon national du Parti communiste français (PCF). “Ce vocabulaire n’est pas le mien, pas le nôtre, pas mes amis communistes”, a réagi Alexis Corbière sur Twitter vendredi soir. Aux journalistes, Fabien Roussel a feint de regretter de ne pas avoir pu rencontrer Jean-Luc Mélenchon et que ce dernier ne soit pas venu discuter en même temps que les autres dirigeants : « Mélenchon aime être seul avec son public. Ça vient, ça avance déjà. » Il vous reste 52,45% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.