Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. – Lev Radin/Pacific Press/Volets/SIPA Près de 1 400 personnes sont mortes depuis juin dans ces inondations. D’une intensité accrue en raison du réchauffement climatique, ils sont causés par des pluies torrentielles de mousson et ont couvert un tiers du Pakistan – une superficie de la taille du Royaume-Uni – détruisant des maisons, des entreprises, des routes, des ponts et des cultures agricoles.
“C’est de la folie, c’est du suicide collectif”
Antonio Guterres espère que sa visite incitera la communauté internationale à soutenir financièrement le pays qui, selon lui, a besoin d’au moins dix milliards de dollars pour réparer et reconstruire les infrastructures endommagées ou détruites. Une somme impossible pour le Pakistan à recouvrer seul en raison de son endettement élevé. Vendredi, le secrétaire général des Nations unies s’était déjà indigné de l’indifférence du monde, notamment des pays les plus industrialisés, face au changement climatique. “C’est de la folie, c’est du suicide collectif”, a-t-il noté. Et ce samedi après-midi, Antonio Guterres a affirmé n’avoir “jamais vu” une telle catastrophe climatique, qu’il a qualifiée de “carnage”, lors d’une conférence de presse au port de Karachi. « J’ai vu de nombreuses catastrophes humanitaires dans le monde, mais je n’ai jamais vu de carnage climatique de cette ampleur. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que j’ai vu aujourd’hui. » Le Pakistan représente moins de 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (pour 3 % de la population mondiale), mais se classe au 8e rang des pays les plus menacés par les événements climatiques extrêmes, selon une étude de l’ONG Germanwatch. Cette année, le pays a déjà fait face à une vague de chaleur qui a parfois dépassé les 50°C, ravageant des incendies de forêt et des inondations dévastatrices causées par la fonte rapide des glaciers. Antonio Guterres doit visiter samedi la ville millénaire de Mohenjo Daro, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et menacée par les vagues.