Il est 7h20 ce matin-là lorsque les agents abordent un homme qui vient de franchir les trépieds sans ticket dans le hall du RER vers la ligne 1 du métro. Les Casques bleus décident de le surveiller. “Ils lui ont demandé ses papiers d’identité, mais il n’en avait pas”, a expliqué une source proche du dossier. Sans adresse également, le SDF donne même son nom et un contrôle rapide permet aux agents de l’identifier comme ressortissant congolais sur la base d’un mandat de perquisition délivré par un juge du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le vagabond se laisse fouiller. Il n’a aucun objet dangereux sur lui et est menotté sans difficulté. Lors du transfert dans les locaux du Service préfectoral de police judiciaire des Hauts-de-Seine (SDPJ 92), où il a été placé en garde à vue, le violeur présumé a simplement dit : “Je suis fatigué, je suis fatigué.”
Il aurait également agressé une fille de 12 ans
L’homme de 27 ans était recherché dans le cadre d’une enquête sur le viol de deux patientes âgées de 78 et 68 ans cet été à l’hôpital Max-Fourestier de Nanterre. Le matin du 27 juillet 2022, les deux femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont été agressées l’une après l’autre, dans leur chambre de ce centre hospitalier qui accueille également des sans-abri en région parisienne. La première a été violée dans son lit à 9h30, incapable d’opposer la moindre résistance, et la seconde dans les mêmes circonstances, à 10h. Le violeur présumé a été capturé sur les caméras de surveillance de l’établissement, mais n’a pas pu être interpellé dans les heures qui ont suivi l’incident. La direction de l’hôpital avait assuré que cet homme n’était ni un patient ni un employé. Ce jeune homme est déjà mal connu des services de police. Et ce sont ses empreintes génétiques, prélevées sur les victimes, qui ont permis de l’identifier. “Un rapprochement avec son ADN a également permis de l’inculper du viol d’une enfant de 12 ans commis quelques jours plus tard à Paris”, confie une source proche du dossier. Il est encore aujourd’hui entre les mains des enquêteurs de la police judiciaire et devrait être conduit au palais de justice ce dimanche matin.
