Le patron du PCF et ancien candidat à la présidentielle Fabien Roussel a déclaré vendredi à la Fête de l’Humanité que “la gauche doit défendre le travail et non être la gauche des allocations et des minorités sociales”. Accueillant les journalistes sur le nouveau site du parti, situé à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, le député réélu a exprimé sa fierté de remporter l’une des “15 circonscriptions d’extrême droite les plus fortes” de Saint-Amand. -les-Eaux près de Valenciennes. Lire aussi Fabien Roussel exhorte les maires à ne pas payer les factures d’électricité “Pour être un rescapé, il fallait que j’écoute… Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas” auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel. Ainsi, “les Français nous parlent en aide en nous disant qu’ils travaillent et qu’eux (les bénéficiaires des minima sociaux, ndlr) ne travaillent pas”, a-t-il ajouté. Selon le communiste, “la gauche doit défendre le travail et les salaires et non être la gauche des allocations, des minima sociaux et des revenus de remplacement”. “Je ne suis pas favorable à une France du RSA et du chômage”, a-t-il insisté.
Réactions à Nupes
« C’est vrai qu’une partie de la population n’a pas suivi la gauche » et il faut « lui redonner confiance », a réagi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Mais, selon lui, une “démocratie du travail” n’est pas incompatible avec “la protection de l’assurance-chômage”. “Il ne faut pas opposer ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas”, a déclaré le bras droit de Julien Bayou à EELV, Léa Balage El-Mariky. “Nous, les Verts, voulons promouvoir autre chose que l’émancipation par le travail rémunéré”, a-t-il ajouté. Fabien Roussel a expliqué qu’il s’opposait à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle il est allié au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : “Je ne partage pas la proposition de garantie d’emploi, on va couper le monde du travail, qui travaille dur ! A lire aussiLe PS “toutouisé”, selon Bernard Cazeneuve, Olivier Faure répond Dans son programme présidentiel, Jean-Luc Mélenchon a proposé une garantie d’emploi, rémunérée au SMIC par l’Etat dans les domaines de la transition écologique ou de l’action sociale pour tout volontaire chômeur de longue durée. “La course au plein emploi nécessite un Etat employeur en dernier recours”, s’est défendue auprès de l’AFP la députée LFI Danielle Simonnet. “Il ne s’agit pas d’augmenter les minima sociaux mais de sortir des minima sociaux”, a également évalué Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a estimé que les Nupes devaient aller dans ce sens et aussi “aller au-delà des quatre forces” (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux. Car “un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif d’une élection générale alors qu’il y a 89 députés RN a un peu de caca dans les yeux”.