DENIS CHARLET/AFP Fabien Roussel photographié à Malo-les-Bains le 25 août (illustré) POLITIQUE – Le patron et ancien candidat à la présidence du PKF cultive son image qui démange. Ce vendredi 9 septembre, lors de la Fête de l’Humanité, Fabien Roussel a déclaré que “la gauche doit défendre le travail et non être la gauche des allocations et des minima sociaux”. Accueillant les journalistes sur le nouveau site du parti, situé à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, le député réélu a exprimé sa fierté de remporter l’une des “15 circonscriptions d’extrême droite les plus fortes”. – Eaux près de Valenciennes. “Pour me sauver, il fallait que j’écoute… Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas” auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel. Ainsi, “les Français nous parlent en aide, en nous disant qu’ils travaillent et qu’eux (les bénéficiaires des minima sociaux, ndlr), ne travaillent pas”, a-t-il ajouté.

“Je ne suis pas favorable à une France du RSA et du chômage”

Selon le communiste, “la gauche doit défendre le travail et les salaires et non être la gauche des allocations, des minima sociaux et des revenus de remplacement”. “Je ne suis pas favorable à une France du RSA et du chômage”, a-t-il insisté. Les commentaires ne sont pas unanimes au sein de la NUPES. « C’est vrai qu’une partie de la population n’a pas suivi la gauche » et il faut « lui redonner confiance », a réagi le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Mais, selon lui, une “démocratie du travail” n’est pas incompatible avec “la protection de l’assurance-chômage”. “Il ne faut pas opposer ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas”, a déclaré le bras droit de Julien Bayou à EELV, Léa Balage El-Mariky. “Nous, les Verts, voulons promouvoir autre chose que l’émancipation par le travail rémunéré”, a-t-il ajouté. Fabien Roussel a expliqué qu’il s’opposait à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle ils sont alliés au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) : “Je ne partage pas la proposition de garantie d’emploi, nous allons nous couper du monde du travail, travailler dur ! » Dans son programme présidentiel, Jean-Luc Mélenchon a proposé une garantie d’emploi, versée au Smic par l’Etat dans les domaines de la transition écologique ou sociale pour tout volontaire chômeur de longue durée. “La course au plein emploi nécessite un Etat employeur en dernier recours”, s’est défendue auprès de l’AFP la députée LFI Danielle Simonnet. “Il ne s’agit pas d’augmenter les minima sociaux mais de sortir des minima sociaux”, a également évalué Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a estimé que la NUPES devait aller dans ce sens et aussi “aller au-delà des quatre forces” (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux. Car “un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif d’une élection générale alors qu’il y a 89 députés RN a un peu de mal dans les yeux”. En bons termes… Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.