Le tribunal a reconnu que la distinction d’Alain Tibi, 68 ans, avait changé au moment des faits, ce qui, contrairement à la suppression, le rend accessible à une sanction pénale, mais permet une réduction de sa peine. Cette condamnation s’est accompagnée d’un suivi socio-judiciaire de cinq ans, conformément aux ordonnances du procureur général. Lire aussi La « formidable solitude » des familles et des enfants de victimes de violences conjugales Le 1er juin 2019, alors qu’il passait la nuit au domicile parisien de sa fille et de son gendre, Alain Tibi s’était emparé du plus gros couteau de la cuisine au petit matin, s’était rendu dans la chambre de son petit-fils à l’âge de 13. -vieux garçon qui dormait profondément et avait été poignardé trois fois. L’adolescent, aujourd’hui âgé de 16 ans et partie civile au procès, a toujours une large cicatrice de la lame de 22 cm sur sa joue gauche, qui l’a également blessé au cou. “Sans l’intervention immédiate” de son père, l’enfant “risquait de mourir”, a poussé le tribunal à rendre son verdict. Pour les juges et les jurés, ce geste d’Alain Tibi était “motivé par une jalousie latente” envers son gendre, même s’il s’est défendu à l’audience, provoquant des problèmes de santé qui l’ont beaucoup inquiété. Le retraité a parlé de “trou noir” et assuré qu’il “ne comprenait pas” pourquoi il s’en prenait à ce petit-fils qu’il adorait. “J’ai pris le couteau, j’étais automatique. J’ai traversé une folie”, a déclaré à la barre Alain Tibi, qui a comparu libre sous contrôle judiciaire. Lire aussi Châteaudun : un sexologue égorge sa femme après avoir demandé le divorce Selon plusieurs membres de cette famille déchirée par les événements, Alain Tibi en voulait à son gendre et au père de la victime d’avoir réussi après une série d’échecs professionnels. Les psychiatres spécialistes qui ont examiné Alain Tibi et ont conclu que son discernement s’était détérioré, ont vu en pratique cet homme « égocentrique », « hypocondriaque » qui voulait garder la position de « patriarche » de la famille, un « suicide social ». . Alain Tibi a dix jours pour faire appel. “Il va mettre du temps à réfléchir pour comprendre cette décision”, ont déclaré à l’AFP ses avocats, Me Victor Zagouri et Nicola Benoits. “La sanction comme motif de la décision reflète la gravité des actes”, a commenté l’avocat de la victime et de sa famille, Me Sébastien Schapira.