Les villes et villages “qui n’ont pas accès au tarif réglementé de l’électricité ne sont pas destinés à être coupés”, a poursuivi le député du Nord. “Ce qui est en jeu, c’est la fermeture de nos piscines, de nos théâtres, du chauffage de nos écoles ou de nos Ehpad. On verra si ces groupes privés osent couper le courant.” Jean-Pierre Bosino, le maire communiste de Montataire, une commune de 13.600 habitants près de Creil (Oise), avait menacé fin août de “cesser de payer” l’électricité dans sa commune si rien n’était fait pour soulager les collectivités qui, contrairement aux particuliers, elles sont soumis aux prix du marché, sans bouclier tarifaire. Une trentaine de piscines, gérées par Vert Marine, un représentant du service public, ont ainsi été fermées en début de semaine faute de moyens de régler les factures d’énergie. Les prix de l’électricité pour 2023 sur le marché de gros ont battu fin août un record pour la France, atteignant plus de 1 000 euros par mégawattheure (MWh), contre environ 85 euros par MWh il y a un an. “On est dans une situation complètement folle où les maires vont devoir choisir entre les activités périscolaires pour les enfants, les piscines ou le paiement de ces factures”, a déclaré le porte-parole du PCF, Ian Brossat, à Antenne Sud. Radio. Pour Fabien Roussel, l’Etat doit “compenser la différence” entre le tarif réglementé et ce qui a été réellement facturé, la France doit “sortir du marché européen de l’énergie” et “investir massivement dans nos centrales nucléaires que nous avons abandonnées”.