Accueillant les journalistes sur le nouveau site du parti, situé à Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne, le député réélu a exprimé sa fierté de remporter l’une des “15 circonscriptions d’extrême droite les plus fortes”. – Eaux près de Valenciennes. “Pour me sauver, il fallait que j’écoute… Il y a des discours (à gauche) qui ne passent pas” auprès des électeurs, a souligné Fabien Roussel. Ainsi “les Français nous parlent en tant qu’aidants en nous disant qu’ils travaillent et qu’eux (les bénéficiaires des minima sociaux, ndlr) ne travaillent pas”, a-t-il ajouté. Selon le communiste, “la gauche doit défendre le travail et les salaires et non être la gauche des allocations, des minima sociaux et des revenus de remplacement”. “Je ne suis pas favorable à une France du RSA et du chômage”, a-t-il insisté.
Roussel s’oppose à la “garantie d’emploi”
Il a ainsi expliqué son opposition à une mesure défendue par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, avec laquelle il est allié au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) : “Je ne partage pas la proposition de garantie d’emploi, nous allons nous couper du monde du travail, qui travaille dur ! » Dans son programme présidentiel, Jean-Luc Mélenchon a proposé une garantie d’emploi, payée avec le Smic par l’Etat dans la transition écologique ou dans les secteurs sociaux pour tout chômeur de longue durée volontaire. De même, « il ne s’agit pas d’augmenter les minima sociaux mais de sortir des minima sociaux », a évalué Fabien Roussel. Le secrétaire national du PCF a estimé que les Nupes devaient aller dans ce sens et aussi “aller au-delà des quatre forces” (LFI, PS, EELV, PCF), notamment en direction des mouvements sociaux. Car “un homme de gauche qui tire un bilan globalement positif d’une élection générale alors qu’il y a 89 députés RN a un peu de caca dans les yeux”. Interrogé sur le député François Ruffin, qui estime également que LFI devrait s’adresser davantage aux classes populaires des campagnes, Fabien Roussel a convenu : « J’ai fait la même campagne que lui. Je n’étais pas le seul à ne pas avoir Jean-Luc Mélenchon dans mes brochures… »