L’étude a porté sur des patients dont le mélanome généralisé (c’est-à-dire qui s’est propagé à d’autres parties du corps) ne répond plus aux traitements d’immunothérapie appelés « inhibiteurs de point de contrôle immunitaire », qui neutralisent la capacité de certaines cellules cancéreuses à échapper à la détection du système immunitaire. . Des chercheurs du Hunter Medical Research Institute et de l’Université de Newcastle ont découvert que deux médicaments déjà utilisés en chimiothérapie, l’azacitidine et le carboplatine, rendent à nouveau le cancer de ces patients vulnérables aux inhibiteurs, qui permettent alors au système immunitaire de faire son travail. « Il réactive les globules blancs pour combattre le cancer », explique le Dr Joël Claveau, dermatologue à la clinique du mélanome du CHU de Québec. C’est une avancée intéressante car elle nous donne enfin une alternative pour nos patients résistants. Vingt patients ont reçu ces deux médicaments entre 2015 et 2017 pour les préparer à un nouveau cycle d’immunothérapie. Ils ont survécu en moyenne 47 semaines et quatre d’entre eux sont encore en vie. Un chercheur britannique a déclaré dans un communiqué que les tumeurs de certains patients semblaient “figées dans le temps”, tandis que d’autres voyaient leurs tumeurs rétrécir. Actuellement, a ajouté le Dr Claveau, on s’intéresse de plus en plus au pouvoir combiné de la chimiothérapie et de l’immunothérapie pour combattre le cancer. “Pour tous ceux qui viennent nous voir et rechutent malheureusement après leur immunothérapie, une étude comme celle-ci nous encourage à penser que c’est peut-être une bonne idée de leur redonner une chimiothérapie, et nous pourrions alors être à nouveau candidats à l’immunothérapie”, a-t-il déclaré. Les résultats de cette étude de phase II ont été publiés dans la revue scientifique Cancer Research Communications. Photo : Archives.