Une entreprise en affaires? Le conducteur du véhicule tué par les tirs de la police après avoir refusé d’obtempérer à Nice mercredi aurait également été, dans la nuit du 14 au 15 juin, l’homme au volant d’une camionnette transportant des migrants en provenance d’Italie, selon des informations. par le service de police du CNEWS. Cette autre affaire avait défrayé la chronique alors que le camion avait refusé de se faire contrôler à un poste de police à Sospel avant de fuir vers Nice. Un policier aurait ouvert le feu devant le véhicule, tuant l’un des migrants à l’arrière. Le conducteur a alors abandonné la camionnette à Nice et s’est enfui à pied. Pour les faits survenus mercredi, le conducteur de 24 ans qui circulait sans permis dans un véhicule volé est décédé après avoir été abattu par un policier, adjoint à la brigade de sécurité routière. Selon nos informations, une information judiciaire a été ouverte contre le policier responsable de la fusillade mortelle. Le policier, âgé de 23 ans, devait comparaître devant un enquêteur pour d’éventuelles charges, alors que le parquet demande qu’il soit placé sous contrôle judiciaire. Il y avait aussi un passager dans le véhicule. Quant à ce dernier, qui a été blessé lors de l’incident, il sera déféré devant l’enquêteur pour une éventuelle mise en examen pour recel et grand larcin. Pour l’instant, le parquet demande sa garde à vue. Deux enquêtes ont déjà été lancées par le parquet de Nice, a précisé le substitut du procureur : une première, confiée à la Sûreté ministérielle, pour tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique : une seconde, par l’IGPN, la police de police, pour la meurtre de l’officier qui a tiré.

Un véhicule qui zigzague dangereusement
On rappelle qu’au moment des faits mercredi, le conducteur du véhicule volé avait été repéré par la police zigzaguant dangereusement sur la voie rapide qui contourne la ville de Nice. La police a alors fait signe au conducteur de les suivre, mais le véhicule a accéléré et a emprunté une voie de sortie. “Coincé dans le flux de la circulation”, le véhicule en fuite se serait retourné face à la voiture de police, qu’il aurait percutée “plusieurs fois”, selon la DDSP. Le policier actuellement en garde à vue est ensuite descendu dans la rue en tirant “une seule fois”, selon une autre source policière. Le chauffeur, malgré les efforts de réanimation, est décédé sur le coup.

La police avec le soutien de Christian estrosi Le chauffeur décédé “était un Tunisien qui vivait dans notre région depuis un an”, a déclaré à l’AFP Anthony Bourret, premier adjoint au maire de Nice. Il avait 21 citations au dossier du TAJ (traitement du casier judiciaire) principalement pour des affaires de vol, de stupéfiants, de conduite sans permis, d’extorsion ou encore de déclassement, a pu apprendre CNEWS. “Il conduisait sans permis un véhicule volé immatriculé dans le Var”, a ajouté l’élu. Nous ne connaissons pas la nationalité du passager du véhicule, qui a été interpellé. Dans un tweet, Christian Estrosi a indiqué avoir apporté son “plein soutien aux agents” de la police nationale des Alpes-Maritimes, “face à un chauffeur qui les a délibérément percutés”. Soutien total aux agents de la @policenat06 qui ont fait face à un refus d’obtempérer boulevard Henri Matisse. Face à un chauffeur qui les renversait exprès, ils ont dû user de leur arme pour le maîtriser. – Christian Estrosi (@cestrosi) 7 septembre 2022 Selon le maire de Nice, “les refus d’obtempérer sont un crime et en augmentation” et ainsi la police municipale de Nice a été confrontée à “deux refus d’obtempérer particulièrement violents” dans les dernières vingt-quatre heures.