Qu’est-il arrivé ?

Pour les supporters allemands, les hostilités ont débuté dans l’après-midi dans le centre-ville de Nice. Avant même qu’ils n’entrent sur le terrain. Ils ont défiguré des monuments et défiguré des stations de tramway, occasionnant des frais de réparation de 35 000 €, selon une première estimation que la mairie de Nice entend réclamer au club de Cologne. La ville et la régie des transports Lignes d’Azur vont porter plainte. Place Masséna, la vitrine du magasin officiel de l’OGC Nice a également été endommagée. En début de soirée, les premiers heurts ont eu lieu à l’extérieur de l’Allianz Riviera avant que la situation ne dégénère complètement à l’intérieur. Une heure avant le coup d’envoi, initialement prévu à 18h45, plusieurs centaines de spectateurs aux couleurs de Cologne parmi les plus de 8 000 présents à la tribune de Ray ont pris d’assaut la tribune présidentielle pour aller en découdre avec les supporters niçois et se sont placés dans la très prisée halte sud. Des rixes ont éclaté, avec parfois des sièges arrachés ou des barres de fer dans le stade, blessant plusieurs dizaines de personnes. Les vidéos montrent un vrai chaos. 💥 Chaos absolu à l’Allianz Riviera avec de terribles affrontements entre supporters niçois et allemands dans les tribunes. pic.twitter.com/8EyFiltdM6 – RMC Sport (@RMCsport) 8 septembre 2022 L’accès à ce contenu a été bloqué pour respecter votre choix de consentement En cliquant sur ” J’ACCEPTE “, vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et ainsi vous aurez accès aux contenus de nos partenaires J’ACCEPTE
Et pour récompenser au mieux les 20 minutes, n’hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour une seule journée, via le bouton “J’accepte pour aujourd’hui” dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies. L’OGC Nice s’est également plaint d’un “passage forcé pour accéder aux contrôles de terrain du côté allemand”. Une réunion de crise a eu lieu entre des représentants de l’UEFA, le préfet des Alpes-Maritimes, le procureur de la République et le maire de Nice, Christian Estrozi, et il a été décidé de reporter le coup d’envoi d’une heure. La préfecture, qui a expliqué dans la soirée que les grilles du stade avaient été provisoirement fermées, le temps que le calme revienne après l’intervention des forces de l’ordre, a précisé qu’alors “aucun incident ne s’est produit pendant le match”.

Qu’est-ce qu’un bilan ?

Vendredi après-midi, un décompte faisait état de 32 blessés, dont deux policiers et un agent de bord, et de quatre personnes hospitalisées. Un supporter de la tribune du FC Cologne a été conduit en “urgence absolue” après une chute de plus de 5 mètres entre deux niveaux de la tribune, mais ses signes vitaux n’étaient plus disponibles en fin de soirée. “Grand alcoolique”, selon le directeur de cabinet du préfet, cette personne était en réalité un Parisien. La présence de supporters de la capitale dans l’estrade du club allemand, portant leurs couleurs, a ainsi été confirmée par plusieurs sources. Le ‘Supras Auteuil’ du PSG a sorti une banderole en début de match. Interrogée ce vendredi matin sur les conséquences de ces incidents, la préfecture n’a pas répondu dans l’immédiat. Aussi, le procureur Xavier Bonhomme, interrogé ce matin par 20 Minutes, a indiqué qu’il n’y avait eu “aucune interpellation à ce stade”. Le parquet a annoncé l’ouverture de trois enquêtes confiées à la sûreté départementale « dans le but d’identifier et d’arrêter les auteurs de ces crimes ». Elles portent sur “des dégradations lors de réunions à la boutique officielle du club de l’OGC Nice”, “des violences lors de réunions à proximité du stade Allianz Riviera” et “des violences lors de réunions à l’intérieur de l’enceinte sportive, des introductions et jets de fumée et des dégradations lors de réunions tenues à l’intérieur du stade”. Stade Allianz Riviera”.

Quelles sont les réactions ?

Ces nouvelles scènes de violence entre supporters, qui rappellent celles qui ont éclaté lors de la rencontre avortée entre Nice et Marseille en août 2021, ont particulièrement irrité la ministre des Sports. “C’est marre, c’est vraiment marre que notre sport ait été terni de cette façon, qu’on ne puisse plus se dire qu’on va avec nos enfants de façon sereine et rassurante dans un stade”, a déploré Amélie Oudea-Castera. “Abasourdi”, l’OGC Nice a pour sa part “condamné dans les termes les plus forts” cette vague de violence. La direction du club précise qu’elle souhaite “que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont rendu possible cet enchaînement d’événements. […] afin que les dispositions nécessaires soient prises pour l’encadrement de ses prochaines rencontres européennes ». Sur les réseaux sociaux, les supporters niçois s’interrogent sur le dispositif de sécurité mis en place jeudi soir. Après la rencontre, l’entraîneur Lucien Faivre s’est lui aussi exprimé sur ces affrontements : « C’est décevant, rageant de voir ça. Cela ne devrait pas exister”. Et de préciser : « Nos supporters n’ont pas à rougir. Je n’ai pas peur de la suspension du terrain. Ce serait très injuste. L’entraîneur adjoint de Cologne, André Pawlak, a lui aussi dénoncé “un vrai scandale”. “Il n’y a pas de mots. C’est très triste et difficile à voir”, a-t-il déclaré. Le club allemand a reconnu que “les sanctions [contre lui] sont possibles”. Le PSG a également riposté vendredi matin. S’il condamne “avec la plus grande détermination les violences commises”, il précise également que “le groupe Supras Auteuil a été dissous par décret du 29 avril 2010” et que ses membres “ne sont pas reconnus comme supporters du Paris Saint-Germain et sont interdits”. d’entrer dans le Parc des Princes’.